Douglas Kennedy, grand amoureux de la France, nous emmène dans son dernier roman jusqu’au Maroc. Robyn, experte comptable, part dans un voyage imprévu avec son mari Paul, qui a peu le sens des responsabilités. Elle accepte alors de prendre quelques jours de vacances et ils arrivent à Essaouira. le couple se retrouve, les tensions s’apaisent, Robyn espère tomber enfin enceinte.
Mais elle apprend alors un terrible secret dissimulé par son mari.
Lorsque Paul disparaît, elle est accusée par la police mais décide de tout faire pour le retrouver. Son voyage l’emmène jusque dans le Sahara, dans une course effrénée, où elle se retrouvera finalement seule avec elle-même.
J’ai lu des critiques plutôt négatives sur ce roman et c’est vrai qu’il comporte un certain nombre de défauts, notamment avec des personnages secondaires parfois un peu clichés ou caricaturaux. Je ne connais pas le Maroc, je ne peux donc pas juger sur le rendu de l’ambiance, de la ville, du désert… Sur le moment ça se lit tout seul, après réflexion il est vrai qu’il y a assez peu de détails qui ancreraient plus le récit dans le réel.
En revanche, j’ai bien aimé tout le jeu et le travail sur les langues qui mêlent anglais, arabe et français. De plus, l’action est assez prenante, même si le début est un peu lent, on se retrouve pris dans le récit, à vouloir savoir comment la jeune femme va s’en sortir et si elle va retrouver son mari. Complots et intrigues sont suffisamment fournies pour tenir en haleine le lecteur même durant les moments de calme.
Il est également vrai que l’argent est l’un des grands thèmes de ce roman, à vrai dire, ça ne m’a pas plus dérangé que cela, puisque Robyn est experte comptable et que bien souvent les conflits ont ce point de départ. Et puis, c’est un roman américaine, avec une héroïne américaine, où le rapport à l’argent n’est pas le même qu’en France
Donc malgré ses défauts, la lecture est fluide et une fois qu’on est monté à bord, difficile de lâcher ce roman avant d’en connaître la fin. Un petit air de vacances avant l’heure, même si on espère ne jamais se retrouver dans les mêmes situations que l’héroïne !