Encore un ! Vite mon pokedex ! Grâce aux têtes de gondoles de SC, je peux en attraper plein !
"Livre féministe de type connerie, peut mordre avec son titre aguicheur, doit se vendre 15 euros le kilos de bêtise et être distribué dans la plupart des marchands de journaux. Attention, sa faiblesse est dans le paradoxe !"
Wow ! Mortel ! En plus, le nom de l'autrice est encore plus gros que le titre ! Et le papier, touchez moi ça ! Du pur acacia ! Je me demande où elle a trouvé son argent pour faire un tel bouquin dans un monde si patriarcal !
Bref, moi moi moi, je suis égocentrique et je vais écrire un livre comme toutes les autres. Traitant du même sujet (évidemment), avec le même ton condescendant de bourgeoise nourrie au lait chaud de la nourrice. Des Pauline, et des Harmange, ne vous inquiètez pas. J'en ai pas rencontré beaucoup à Mireuil !
Après cette attaque ad hominem pas très subtile et dénuée de preuves, je me dois quand même de souligner l'incroyable égocentrisme de l'autrice à commencer son titre par un moi !
Moi, Siegfried Thiérrée, je n'ai pas lu ce pamphlet bleu propagandiste (Mon temps est précieux), mais je m'en vais, MOI, critiquer une critique faite par quelqu'un d'autre. Je n'ai pas l'embarras du choix. Dommage, pour un livre en tête de gondole, le peu de personne qui l'ont lu dépasse à peine le nombre de neurones qu'il a fallu afin de l'écrire. Des citations dans la critique nous montrent l'incroyable plume de cette inconnue au bataillon de la 7ème compagnie. De quoi faire grincer les dents de Flaubert.
"J'ai mal écrit, chef !"
Premier argument : "Les hommes sont misogynes donc nous serons misandres."
"Tu es de gauche, et je suis de droite donc je te déteste !"
"Tu n'es pas avec nous donc tu es contre nous !"
"Kévin m'a volé ma sucette alors j'ai pissé dans ses godasses !"
"1 + 1 = 2 !"
"Une personne est qualifiée de psychorigide lorsqu'elle a un comportement particulièrement strict, et qu'elle ne déroge jamais aux règles établies, qu'elle ne se permet pas d'écart, même infime, à ses principes."
Et moi qui pensait qu'il n'y avait que la droite pour être à ce point mou du bulbe.
"Une femme se fabrique une carapace car le monde est horrible avec elle !"
Eh oui ! Après l'eau qui mouille, le feu qui brûle, applaudissez "Le monde est dur !" On dépasse largement ces énoncés d'adolescents mal dans sa peau, bien après l'âge adulte. On oublie de se regarder tout le temps le nombril comme Kyle XY, dans le but de s'ouvrir aux autres et ce grâce, à un joli papier ruban nommé l'Empathie. Je ne suis pas le seul tributaire de la misère dans le monde, j'ai des problèmes, les autres aussi, je n'essaye pas de faire de mon cas une généralité et je ne pousse pas les autres à s'apitoyer sur mon sort. Ceci est le parfait mode de vie pour exister en société.
"Ne sautez pas, monsieur ! Pensez à tous les problèmes que rencontrent la femme aujourd'hui ! Vous êtes bien trop privilégié pour vous suicider. "
"Vous avez raison. Je me sens plus léger, enfin... Plus lourd de culpabilité mais... plus léger !"
"Salauds ! Et ta femme, t'y as pensé avant de faire le grand pas ? Va au procès avant de faire une chose pareille !"
Testez donc de raconter tous vos problèmes dans la vie à quelqu'un, ce dernier ne vous écoutera pas d'une grande oreille. Néanmoins, il ne pourra s'empêcher d'ajouter les siens à la conversation, vous obligeant à subir le contrecoup évident.
Oui. Mais la femme subit plus de contrariétés que l'homme. Elle doit vivre avec le patriarcat ! Celui avec le gros nez et les sous plein les poches. Qui se gausse en entendant la misère féminine à la télévision. Il produit des livres, films, médias, séries, jeu-vidéo qui prônent le féminisme ! Un gros Kolkhoze que n'aurait pas renié Eisenstein ! Bon, c'est vrai que le patriarcat nous laisse exister... mais il est là je le jure ! Il s'est allié aux Illuminatis et les sauriens de l'espace menés par le grand Sylvain Durif.
J'entends d'ici son rire guttural. Brrr...
Allons. Passez à autre chose, s'il vous plaît. A l'école, MOI j'ai été martyrisé par les caïds de l'école. J'ai développé un argumentaire victimaire débile, me proclamant comme la plus grosse victime de tous les temps à chacun de mes amis. Ils trouvaient que j'exagérais trop et j'ai compris avec le temps. Il n'y a pas besoin d'ériger une barre de victimisation de la même manière que les féministes reprochent souvent aux hommes de faire des concours d'engins.
"Ah ! Moi, j'ai la plus grosse ! Viol et féminicide ! Et toi ? Suicide et clochardise ? Peuh, tu ne peux rien contre mon mansplaining qui détruit tes pensions alimentaires ! BOUM ! Mon cancer du sein est plus fort que ton cancer de la prostate. Et bim ! Il ne te reste plus de points de vie restants sur ta misère sexuelle. En ce moment, j'envahis tes peines de prison et tes maladies mentales ! J'élargis les trottoirs à l'avenue de La Victoire. La souris rose est attrapée. INCELO !"
Fais à ton prochain ce que tu souhaites en retour, merde. Même des biscuits chinois portent en eux plus de sagesse que cette fadaise.
Argument 2 : "Détester les hommes en tant que groupe social peut être bénéfique lorsqu’on est féministe, tel est le message salvateur pour certaines femmes de se révéler à elle-même."
Groupe social ? Mince, et dire qu'on m'a caché ce secret ! Je pourrais appartenir à un grand groupe de privilégiés ? Où est l'abonnement ? Je paye. Place VIP si possible ! Plus tard, dans la critique, elle parle aussi de cercles féminins... Ah. Je ne savais pas qu'il existait l'équivalent pour les femmes. Sauf que... J'ai un petit problème. On en parle de la différence socio-culturelle ? Du fait que quand tu es bourgeoise, tu as plus de chance d'être féministe ? M'est d'avis que leur emploi du temps est un peu moins chargé... Les prolétaires ne sont pas concernées d'où l'idée qu'elles s'en dédouanent. Je parle même pas des rurales, la France profonde etc... Idem pour les hommes, groupe socialement disparate. Je n'ai aucun avis, aucun contact, aucune envie de connaître le pdg d'une grosse boîte de communications, et je crois que c'est réciproque.
"Bonjour monsieur le pdg. J'ai un appareil génital masculin."
"Wow ! D'enfer. Comme moi ! On a des points communs !"
"Je commence quand ?"
"Maintenant. Tenez, mon siège."
Et puis, se révéler à elles-mêmes ? On est où là ? Dans un centre bouddhiste ? Je crois en plus que Bouddha est contre l'idée de rendre coup pour coup. Ainsi, on ne verra jamais un western contemporain, émettre l'idée que la vengeance est un plat qui se mange avec délectation. Les Rape and Revenge étaient beaucoup plus intéressants auparavant. Maintenant, c'est gentille contre méchant et... bonus, c'est très bien de tuer les hommes !
Petite anecdote personnelle. MOI, j'ai connu une fille à qui je me suis présenté sous le meilleur jour. Plus tard dans la semaine, les recherches internet fusent et dans l'épouvante, elle venait de discuter avec un facho sympathique, mais pire, elle avait souri à quelqu'un qui critiquait le féminisme et donc (a + b = gros machiste en puissance).
Ah ! Elle m'a défait. Ma couverture est mise à nu ! Le soleil me perce la peau. Un seau d'eau et je meurs ! Ne ramenez pas les oignons !
Et depuis, ignorance totale. Bigre, grâce à la misandrie, elle a pu se révéler en nazi, ou en communiste (choisissez votre poison), au mieux, dictateur de la pensée.
Oui. Mais elle a dû vivre une expérience tragique et des plus traumatisantes avec un autre mec. D'où l'idée de me snober, moi, alors qu'elle ne me connait pas.
En fait, on est toujours dans la psychorigidité mais cette fois-ci, en terme de physique chimie !
"De l'azote sur de la nitrate d'argent, et le précipité devient bleu !"
"Du traumatisme et de l'insécurité, et ça provoque de la haine gratuite pour tout le monde !"
Argument 3 : "La détestation des hommes peut être conçue comme un barrage à l’hégémonie d’admiration généralisée envers les hommes."
J'aimerai la trouver son hégémonie d'admiration généralisée envers les hommes ! Pour l'instant, j'ai eu le droit à de la misandrie banale à l'université (foyer intellectuel bourdonnant par excellence !) alors que plein d'affiches viennent te stipuler à la gueule que les remarques sexistes ne sont pas au programme. Malgré les avertissements, j'ai eu le droit venant d'un prof à "Nous les hommes, on est dégueulasses car on a brûlé les sorcières à Salem".
Vrai de vrai ! Je m'en souviens, il pleuvait ce jour-là, c'est moi-même qui est venu souffler sur les braises car le feu ne prenait pas.
"Les hommes ne sont pas conscients qu’une majorité d’entre nous"
Argument fallacieux par excellence. Les hommes, c'est général. Les femmes, c'est une majorité. Et mon séant, c'est du poulet.
Il n'a pas fallu que je finisse de lire cette phrase, pour comprendre qu'une fois de plus, on a le droit à l'argument type de la construction sociale. La construction sociale méchante quand elle ajoute du bleu sur des vêtements pour garçons. La construction sociale gentille quand elle vient nous encourager à embrasser le féminisme sans masque. Deux propagandes, mais laquelle choisir ?
Bref, faites attention aux mots "social", "socio". A chaque fois, un mec avec un diplôme + 6 en procrastination, viendra vous dire, tel un grand penseur, que les gens riches restent avec des gens riches, et que les gens pauvres restent avec... vous avez compris. Je suis sûr qu'on en parle mieux dans Adibou.
"Pour l’autrice, la misandrie est « un sentiment négatif à l’égard de la gent masculine dans son ensemble » qui se manifesterait par une impatience envers les hommes - cisgenre"
On mentionne bien cis-genre, hein ? Faudrait pas se mettre à dos les autres opprimés. Encore plus opprimés que les femmes. Regardez leurs kikimeter ! Quel engin, ça en jette !
Impatience ? Ce mot me plie de rire. Genre, j'attends à la poste, prière d'ouvrir un nouveau guichet.
"après avoir absorbé la théorie féministe qui articule le patriarcat et le sexisme"
Faut-il une théorie pour souligner que quand je mange, j'ai plus faim ?
Je passe à côté du parlé qui manque sérieusement de rigueur, pour aller directement à la fin :
"il est tout naturel de développer une carapace et de ne plus donner notre confiance à n’importe quel type qui passe par là et qui nous assure que si si, lui il est gentil »"
Principe de précaution, mes fesses. La bombe nucléaire, c'est un outil de dissuasion, pas d'action ! Autrement, je ne serai pas en train de faire cette critique et ce livre ne serait jamais parue... Miséricorde. C'est tentant...
"Pour moi, la misandrie est un moyen de militer pour l’émancipation des femmes"
Venez dames et messieurs ! Magique ! Le tonique de Misandrie concentrée peut enlever les tâches de sang sur les vêtements d'hommes ! Le fortifiant de grande vitalité vous donnera des poils sous les aisselles car puer est la marque des militants ! Il provoquera l'impuissance des hommes et la pleine jouissance des femmes. N'allez pas acheter du féminisme à la concurrence des années 70. Ici, on peut tout faire ! Vous donner du muscle, faire pousser la barbe, vous faire gagner des prix sans rien faire. Venez, venez nombreux femmes et hommes !
Toi aussi, tu es en manque d'arguments ? Envoie "Ma carapace de tortue se fissure" au 0606067606 et tu recevras en cadeau un homme qui lèche ton écran.
Mais dans quel monde on vit... C'est beau quand ce sont les femmes, c'est moche quand ce sont les hommes. Quand une femme fait un one woman show et parle de vagin, clitoris toutes les deux secondes et espère décocher un rire en les citant, c'est marrant. Hélas, un homme fait la même chose avant en parlant de bite et de testicules, c'est puéril !
Si les femmes se mettent à être misandres, cela va donner la logique à certains hommes de faire de même. Boum ! Un incel a explosé un "cercle féminin" (définir) à coup de fusil à pompe. Les dernières entrées de son journal, les voici :
"il est tout naturel de développer une carapace et de ne plus donner notre confiance à n’importe quelle fille qui passe par là et qui nous assure que si si, elle est gentille."
"Principe de précaution !"
"Détester les femmes en tant que groupe social peut être bénéfique lorsqu’on est masculiniste (égaliste, humaniste, choisissez votre poison), tel est le message salvateur pour certains hommes de se révéler à eux-mêmes."
"C'est super efficace !"
Ce genre de livres prennent les femmes pour des connes et des gamines (et les hommes par extension), s'imaginant qu'un lien universel les relie toutes et qu'une carapace magique va se former devant la médiocrité (humangus) de l'homme. Par contre, ce livre a dû être écrit durant le confinement. J'ai sorti mon nez dehors et j'y ai vu, des hommes se baladant avec des femmes, le sourire aux lèvres, de rares groupes où qu'un genre est représenté alors que l'université accueille majoritairement des femmes. (J'ai des sources à l'inverse de l'autrice). J'ai même assisté à une séance de drague d'un mec à une fille qu'il ne connaissait ni d'Eve, ni d'Adam. Ils se sont échangés leurs snaps et ont promis de se revoir plus tard dans la semaine. Ah. On se croirait au paradis.
Peut-être aurais-je dû approcher le mec et lui dire "Tu es médiocre. Elle est parfaite. Vous n'êtes pas faits pour être ensemble. Mais après c'est mon opinion de mâle blanc cisgenre et je ne voudrais pas presser le pas à la fille puisqu'elle va te reconduire ailleurs sale mou du genou."
Eh oui, la fille que j'ai mentionné plus haut, a bien fait de me traiter de misogyne, et de considérer que je voulais voir les femmes faire la vaisselle toutes leurs vies. (apocryphe) Elle est passée devant un mec qui n'a jamais touché une femme de sa vie, et qui n'a jamais exprimé un acte de violence. Un mec qui une fois, a dragué une fille qui a apprécié le geste et trouvé ça flatteur. Un mec qui a a subi des victimisations à l'école mais qui a su mettre ses œufs dans différents paniers. Je ne demande pas une médaille, j'ai rien fait mais la rhétorique victimaire reprend le dessus malgré moi. Si je suis seul aujourd'hui, c'est de ma faute, celle de ma famille, celles de certaines filles, celles de certains garçons, celle du monde entier et celle du féminisme... Plein de facteurs devant la complexité du monde.
Bref, un mec seul, devant une critique et qui répète la même chose en boucle :
Baby you know that I
Can't wait forever
Awoke in the night again
We were together !