Une atmosphère légère et savoureuse, un décor historique crédible, appuyé notamment par des références bienvenues à des artistes/auteurs contemporains de l'intrigue, recréent un Paris de la Belle Epoque dans lequel on se plonge les yeux fermés. Les personnages quant à eux sont plutôt sympathiques, même si certains passages romantico-érotiques donnent l’impression d’être en train de lire un Harlequin.
Mais il faut bien le reconnaître, ce pauvre libraire/détective est NUL ! Il trébuche à son corps défendant sur des indices plus qu’il n’enquête, et d’ailleurs il n’élucide l’énigme ni grâce à son génie ni grâce à son intuition, à l’image d’un Poirot ou d’un Sherlock, mais plutôt par l’entremise d’un heureux hasard qui lui met le meurtrier sous le nez. De fait, on ne trouve pas trace du moindre mobile jusqu’à la révélation du coupable, ce qui limite fortement les pistes plausibles que le lecteur peut suivre (et sur lesquelles il peut se tromper avec plus ou moins de délectation). Heureusement que les meurtres s’enchaînent et ne laissent guère le temps de s’ennuyer, parce que l’enquête en soi se résume finalement à peu de choses. Les auteures nous proposent de façon récurrente les mêmes suspects, dont la potentielle culpabilité ne convainc pas, ce qui casse complètement l’effet "Rahhh naaaan pas lui/elle quand même ?!". Dommage.