Je n'ai parcouru la quatrième de couverture qu'après avoir lu le livre et je dois admettre que mes yeux se sont quelque peu écarquillés d'incompréhension à la lecture des éloges pompeux qui y figurent. C'est un petit livre sympatoche qui se laisse lire, qui ne prend pas la tête mais qui fait quand même cogiter un peu parfois, voilà; de là à le qualifier de "pure merveille"... non.
D'abord parce que le scénario, qui tient en trois lignes, ne vous tient guère en haleine: le voisin du narrateur, Roland, est mort en lui léguant son caniche qui pue et son urne moche; le narrateur n'en veut pas et tente de s'en débarrasser par divers moyens (pas outrageusement originaux d'ailleurs), mais finira par trouver ce qu'il n'attendait plus grâce à cet héritage inopportun. Mouais.
Ensuite, l'affection de l'auteur pour les répétitions a eu vite fait de m'agacer. La phrase "Je me gratte la barbe, je m'aplatis les cheveux de la paume de la main" apparaît un nombre incalculable de fois. Résultat, je n'arrive plus à m'enlever de la tête l'image d'une barbe hirsute et de cheveux gras collés à un crâne squameux. Merci beaucoup.
Enfin, je n'ai pas ri. Souri, oui. Mais j'ai senti parfois qu'il voulait me faire rire, avec Mireille Mathieu, avec un mec qui crève la tête dans la gamelle du chien, ha, ha ? Non, toujours pas.
Reste que je lui ai trouvé des éclairs de justesse, quand il aborde la pression mise aux pré-quadras célibataires pour qu'ils se casent enfin et se multiplient, quand il raconte la rupture. Et ça sauve le livre de la vacuité.