Rien dans ce livre n’est banal.
Ni l’intrigue, détricotée crescendo, ni les personnages, délicieusement improbables voire un brin surréalistes et attachants en diable, ni ce commissaire limite vaporeux qui devine plus qu’il ne déduit.
Ni, dans le désordre, les digressions fondamentales sur la "renaissance métaphorique des trottoirs", sur les poissons, sur les amours impossibles, sur la solitude, sur la misanthropie, sur un chien crétin, sur la cruauté qui suinte.
Ni, surtout, le style Vargas. Le texte possède sa propre voix, une voix très affirmée, qui m’a dérangée à la première phrase, séduite à la deuxième, conquise à la troisième.
Mon premier Fred Vargas ne sera pas le dernier.