Il tue. Parfaitement organisé, parfaitement professionnel, il tue, ne laisse pas de trace, puis s’éclipse.


Et cette fois, il ne s’agit pas de profil bas, il s’agit d’un départ définitif. Calum ne veut plus de sa vie de tueur dans une organisation.


Troisième volet de la trilogie de Glasgow par MacKay, la fin de la trajectoire de Calum dans l’organisation de Peter Jamieson. On l’a vu obligé de rentrer dans l’organisation après le départ du tueur expérimenté, on l’a éliminant ce vieux tueur dans un film si touchant. Il fait maintenant partie des meubles, mais veut retrouver sa liberté. Calum usant de son professionnalisme pour s’éclipser définitivement, pour tenter de naviguer seul entre les luttes de gangs et les envies d’arrestation de la police.


MacKay creuse toujours son style de roman noir dans le petit milieu criminel de Glasgow. Les critiques littéraires usent souvent du terme “style chirurgical”, souvent aussi de manière dévoyé ; ici, la tentation est grande, car le professionnalisme des truants se sent sur les pages à l’aide du professionnalisme de l’auteur. Précision des termes, rigueurs de plans organisés, ne rien laisser au hasard, et profondeur des craintes & réflexions & psychologies de personnages mis en jeu. Le roman noir dans toute sa profondeur littéraire : montrer un pan de société, dévoiler un peu d’âme et de condition humaine.


La trame semble peut-être légèrement moins prenante, moins fascinante - peut-être simplement une dilution de l’effet de surprise, peut-être aussi un côté moins émouvant qu’un contrat touchant à réaliser sur un vieux mentor. Mais toujours de haut niveau, toujours prenant, toujours bien réglé dans les détails et l’ampleur des machinations mises en jeu.


Noir exquis.

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le 6 mars 2016

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