“Nos derniers jours” est le premier tome d’une saga qui fait voyager le lecteur à travers le XXème siècle américain, en le faisant débuter au seuil de la Grande Dépression. J’avais repéré ce roman sur le stand de l’éditeur au Salon du Livre de Paris 2018. Trouvé dans une boîte à livres, j’ai sauté sur l’occasion de m’y plonger. Mon immersion a toutefois failli tourner court tant la narration m’a semblé lente à démarrer, le style très détaillé et encombré de précisions superflues demandant au lecteur de s’accrocher pour ne pas abandonner.
Jane Smiley a fait un choix original pour structurer son récit. Chaque chapitre (+/- 15 pages) correspondant à une année, les ellipses sont de mise et il faut quelques centaines de pages pour s’adapter à ce rythme assez particulier.
Malgré ses défauts, le roman m’a plu dans l’ensemble et j’ai été heureuse d’avoir persévéré. On s’attache aux différents membres de la famille Langdon, fermiers dans l’Iowa, héritiers des migrants allemands du XIXème siècle. La vie rurale et ses multiples tâches au fil des saisons donnent au roman une atmosphère laborieuse et socialement difficile, illuminée par des événements familiaux qui placent un peu d’humanité dans la masse compacte du pénible travail de la terre. On sent bien également la société évoluer au gré des guerres, crises et essors économiques, voyages, espérances, fuites et rêves concrétisés.
Une saga qui me laisse un ressenti mitigé mais globalement plaisant. Toutefois, j’attendrai que la suite vienne à ma rencontre au hasard d’une boîte à livres, je n’irai pas au devant d’elle.