One Breath Away n’est pas une romance. Décidément pas. Et même si c’était l’un des livres les mieux notés sur Goodreads parmi ceux que j’avais sélectionnés pour le challenge Harlequin, je dois dire que c’est peut-être celui qui m’a le moins plu jusqu’à présent. C’était un bon livre, avec pas mal de choses intéressantes, mais… il m’a rappelée pourquoi je lis surtout de la romance. La plupart des autres histoires me paraissent superflues. One Breath Away était agréable à lire, mais quand on l’a terminé, on se dit : bon, et maintenant ? Je n’ai pas le sentiment que cela m’ait apporté grand-chose humainement, alors que l’amour heureux est un enjeu qui m’interpelle à chaque fois.

S’il fallait le classer dans un genre, ce roman serait un thriller. Sauf que c’est loin d’être le plus thrilling des thrillers. Ça commence lentement ; le suspense ne commence à prendre qu’au milieu du livre. Et d’une manière générale, on sent que cette histoire d’homme armé dans l’école est surtout un prétexte pour entrer dans les vies des divers personnages impliqués. Augie Baker d’abord, l’adolescente de treize ans qui vient de déménager avec son petit frère chez leur grand-père parce que leur mère a été gravement brûlée dans un accident. Meg Barrett ensuite, l’officier de police divorcée. Will, le grand-père d’Augie et P. J.. Holly, leur mère, coincée à l’hôpital en Arizona. Et enfin Mrs. Oliver, l’enseignante de P. J., une femme passionnée par son métier mais proche de la retraite.

Tous ces protagonistes vivent désormais à Broken Branch, qui est l’autre “personnage” du roman : une petite ville d’Iowa où le temps est imprévisible (ils se retrouvent pris dans une tempête de neige qui empêche la venue de renforts). C’est aussi l’une de ces villes où tout le monde croit se connaître, mais où beaucoup de secrets et de non-dits demeurent… Alors oui, le concept est assez chouette, et je sais que c’est le genre d’histoire qui peut toucher pas mal de monde. Pas moi, du moins pas spécialement.

En effet, cela se veut un thriller, or cet aspect m’a paru assez faible. Déjà, le coupable se révèle être la première personne à laquelle j’ai pensé. Quelque part au milieu du livre, l’auteure a réussi à me faire douter, mais je n’ai jamais mordu à ses hameçons un peu trop évidents… Les fausses pistes sont transparentes, et tout est trop gentil pour qu’on croie jamais vraiment à une fin violente ou malheureuse.

Au niveau des autres thèmes, il y a comme une célébration implicite de la famille, de la communauté, et à un moment seulement, une remarque très étrange sur la religion (ce serait une sorte de blasphème de dire qu’on est plus proche de Dieu dans le désert que dans une église ? l’idée m’a choquée ; pourtant, je suis quelqu’un qui croit au rôle de l’église…). La célébration de l’école et de l’éducation est très explicite, en revanche. Il fait peu de doute en lisant ce livre que Gudenkauf elle-même a été prof. Sur ce plan, je suis partagée : par certains côtés, ce petit milieu qu’elle nous décrit est attachant. Par d’autres, cela oscille entre l’insignifiance et les gros sabots.
JeanneLaska
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le 11 mars 2013

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