Plus morts que vivants de Guillaume Guéraud est un roman ado paru aux éditions du Rouergue. Je ne sais pas quelle mouche m'a piquée en l'entamant, parce qu'à la base, je ne suis pas très inspirée par la littérature jeunesse. Je croyais me souvenir qu'on m'en avait dit du bien, et j'ai soit halluciné, ou la personne qui m'en a parlé n'était pas du tout fiable (7.1 de moyenne globale su SensCritique, je ne comprends pas... !)
Le pitch : hécatombe au collège Rosa Parks, un virus foudroyant tue, heure après heure, les élèves et le personnel scolaire de manière sanglante et redoutable. Près de 700 personnes sont menacées, et la vague déferle au sein de l'établissement tel un raz de marée.
Donc, que dire ? Procédés stylistiques ultra répétitifs (anaphores/épiphores et épanalepses à qui mieux mieux)•, langage grossier••, hémoglobine et vomi à coups de caillots et de grumeaux, corps purulents qui se fendent/éclatent, os qui se brisent, ongles et cheveux qui tombent... Le gore est poussé à son paroxysme, jusqu'à l’écœurement•.
Bon, le bouquin semble vouloir rivaliser avec la violence des jeux vidéo et alterne les chapitres courts, les SMS, fax et dialogues ce qui lui donne un rythme plutôt rapide et – je suppose – efficace : en ça, je ne doute pas qu'il parvienne à charmer une partie de la foule adolescente, mais je n'y ai pour ma part trouvé aucun intérêt, si ce n'est, de temps à autres, un dégoût vaguement amusé. Malheureusement, il est difficile de ne pas déplorer l'absence d'intrigue : ce roman consiste en des bains de sang et explosions de viscères, point à la ligne.
Dispensable à mon sens.
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Elle joignit les mains et tomba à genoux. D'un bloc. Sur le béton gelé. Si brutalement que ses deux rotules se brisèrent. Et elle vomit en hurlant. Elle vomit des seaux de corn-flakes et de lait caillé en hurlant. Elle vomit des tombereaux de choses méconnaissables aussi épaisses et visqueuses que de la glaise. Et du sang. Et quelque chose ressemblant à du charbon. En hurlant.
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Les 3èmes marmonnaient entre eux la plupart du temps. Les 4èmes ne marmonnaient pas. Les 4èmes gueulaient-meuglaient-beuglaient en permanence. « Mytho ! » « Suce ma bite ! » « Ta mère ! » « Je te défonce ! » Les mecs de 4ème se traitaient de « grosse pute ! » entre eux et ça les faisait marrer.