Un bon livre de théorie sur le cinéma se doit, selon nous, d'éclairer la compréhension des films. Ainsi un rapide coup d'œil à l'index suffit-il en général pour donner envie de le lire ou pas. Alessandro Pignocchi ne se contente pas d'un excellent choix de films classiques ou contemporains, il réanalyse, photogrammes à l'appui, les principaux concepts du cinéma à partir de séquences précises des classiques que sont Voleur de bicyclette (1949), Citizen Kane (Orson Welles, 1941), M le maudit (Fritz Lang, 1931); Psychose (Alfred Hitchcock, 1960), Vertigo (Alfred Hitchcock, 1958) mais aussi de films plus récents : Un amour de jeunesse (2011, Mia Hansen-Love); Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir, 1975); The tree of life (Terrence Malick, 2011); La ligne rouge (Terrence Malick, 1998); Oncle Boonmee (Apitchatpong Weerasethakul, 2010); Sucker punch (Zack Snyder); Tabou (Miguel Gomes, 2012).


Comme le souligne Laurent Jullier dans sa préface, l'auteur parvient à réconcilier les études universitaires et le spectateur ordinaire du cinéma. D'abord parce qu'il n'analyse pas le film comme flottant dans un éther où "le spectateur", mystérieuse entité sans corps ni métier ni soucis de tous les jours, le décode de façon toujours idéale. C'est le chemin inverse qui est suivi ici. Revenir à la réalité, aux vrais spectateurs. Un tel retour aux imperfections et aux à-peu-près du monde tangible a, de plus, l'avantage de combler le fossé entre le goût des autres et le notre.Voir critique plus détaillée ici

cineclubdecaen
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le 7 août 2017

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