L'épopée des Hébreux en Terre Promise se poursuit, avec des hauts et des bas. Les "hauts" sont attribués à l'aide de Iahvé, qui sait choisir les personnages adéquats pour mener le peuple hébreu et rétablir chez lui le respect des prescriptions divines. On se rend compte de ce que, si le peuple manque si souvent à ce respect, c'est que les observances doivent paraître assez lourdes, et que le contexte polythéiste des peuples voisins incite régulièrement à abandonner les pratiques monothéistes.
Les titres portés par les personnages qui commandent les Hébreux sont quelque peu confus, et cumulatifs (ce qui tend à révéler un penchant à la théocratie, commun au Proche-Orient): patriarche, prophète, prêtre, juge, roi...
Ce livre contient un texte prototype du Magnificat, composé de citations du livre des Psaumes.
L'intérêt de ce livre vient également de la présence du miraculeux et du surnaturel: naissance miraculeuse de Samuel, apparition de Iahvé à Samuel, force destructrice de l'Arche d'Alliance lors de son séjour chez les Philistins, tonnerre de Iahvé donnant la victoire aux Hébreux lors de la bataille de Mispah, séance de nécromancie avec la pythonisse d'Endor...
Le personnage de David, sympathique face au tyran qu'est Saül, vit ses épisodes les plus connus dans ce livre: il joue de la cithare devant Saül, il vainc le géant Goliath.
Mais la jalousie du Dieu qui a choisi les Hébreux comme peuple élu reste la trame de fond de ce récit.