J’espérais passer un bon moment avec mes amis les animaux, j’espérais faire des découvertes intéressantes, j’espérais être surpris, médusé, ébahi, enrichi, intrigué, interloqué, admiratif, en un mot, mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons, AVEC les autres êtres vivants…
J’ai compris que je ne suis pas assez intelligent pour ça !
J’ai péniblement atteint la quarantième page, dépassant un premier chapitre, fleuve, consacré à nous convaincre que tout a changé « Si cette manière un peu lapidaire de résumer une toute petite partie de l’histoire est assez fidèle, elle n’en pose pas moins un problème. Elle ne donne qu’une version des évènements : celle-ci traduit un peu trop simplement la proposition des chercheurs « les animaux ont changé, mais nous avons changé aussi » en une proposition causaliste : « Ils ont changé parce que nous avons changé. » Si on s’en tient à cette version, cela signifierait alors que toutes ces transformations ne seraient en définitive que des transformations de notre histoire, ou plus précisément de nos histoires. De là à affirmer que toutes ces histoires ne seraient finalement « rien que des histoires », relatives à nos intérêts, à nos passions, à la façon dont nous envisageons ce que doit être la société, les relations, les rôles ou la politique, il n’y a qu’un pas… »
En voilà une histoire !
Quelle barbe !
Une fois débarrassé du pensum du premier chapitre, je me suis dit « Bon, ça va changer ! Entrons dans le vif du sujet… » Et Bam ! Rebelote ! "Le primate à l’origine de notre histoire"… Et c’est reparti pour d’interminables palabres, singe, pas singe, homo, pas homo… STOP !
Il m’est arrivé de lire des bouquins écrits par des astrophysiciens de renom, des mathématiciens, des biologistes, des éthologues et autres préhistoriens… ils étaient tous passionnés de transmettre et partager leur savoir en se transformant en conteurs captivants. Mais là je crains que nous ayons affaire à un mauvais conteur qui se prend pour un savant.