La seule chose fun que j'ai à dire sur ce livre c'est qu'en l'ouvrant au hasard en espérant tomber sur le moment où Adela est interrogée lors du procès, je suis tombée pile dessus. Vraiment, c'est la seule.
On le dit rarement, mais c'est parfois vrai : le film est nettement supérieur au livre. Qu'est-ce qui lui manque à ce livre pour être intéressant ? Probablement une fluidité dans la lecture, une simplicité dans l'enchaînement des phrases, quelque chose qui s'explique difficilement et auquel on ne se heurte pas nécessairement dès le début. En bref, la lecture s'essouffle, plus on lit et moins on a envie d'avancer, comme un sprinter qui s'aperçoit qu'il est parti pour un marathon et qu'il est parti trop vite: on se lasse d'avance et on arrête. Si on a pas vu le film avant, on s'ennuie, si on l'a vu on s'ennuie un peu moins puisqu'il y a le plaisir ( si on l'a aimé ) de revoir le film intérieurement tout en lisant, bien que quelques scènes diffèrent puisque la scène d'ouverture où Adela entend, pour la première fois, parler des grottes de Marabar, n'existe pas dans le livre, de même il n'y a pas cette incroyable scène où elle découvre les temples aux statues érotiques ( à moins que je n'ai décroché à ce moment-là et que j'ai lu sans lire ). C'est dommage, le film le montre : le sujet, les personnages, le décor, tout était là pour promettre un livre qui se lirait avec plaisir, mais il n'est pas à la hauteur dans sa forme. Faute au support ou faute à l'écrivain ? Peu importe: allez voir le film.