Sa majesté le Flic

Contrairement à beaucoup de romans de Série Noire que j'ai lus, j'avais recherché le roman après avoir vu l'adaptation à la télé avec Bernard Fresson dans le cadre d'une fameuse émission "série noire" dans les années 85 - 90.

Roman de Série Noire de Raf Vallet paru d'abord dans la collection Super Noire en 1976 avant d'être réédité dans la collection Série Noire en 1983.

L'univers de Raf Vallet, tous les amateurs connaissent à travers les adaptations de "Adieu Poulet", "le Pacha", "Mort d'un pourri", "les bonnes causes", …

L'univers de Raf Vallet tourne souvent autour du personnage d'un flic qu'il s'appelle Jévard (Sa majesté le flic), Véjart (Aux armes, mégalos !), Jervat (Salut les coquins) ou Verjeat (Adieu Poulet). Une exception, le pacha où le flic s'appelle Joss. Mais le roman (qui s'intitule Pouce !) est de Jean Delion, autre pseudo de Raf Vallet. Et en général, le personnage du flic est plutôt une forte personnalité qui en a roté des vertes et des pas mûres. Pas vraiment le genre "né de la dernière pluie"

Ici Jévard est un flic qui en a marre de voir les truands s'enrichir, faire ami ami avec les politiciens, même les ministres voire le monde du spectacle. En bref, il en a marre de ces truands recyclés et blanchis dans des affaires presqu'honnêtes. Surtout le dénommé Nesmaz qui a fricoté un peu partout, de la traite des blanches au proxénétisme en grand. Ah ça, on comprend vite que Jévard ne l'aime pas le Nesmaz. Même qu'il fait une sérieuse fixette sur lui. C'est pourquoi, il décide de prendre les choses en main. Et pour ça, il va jouer avec les mêmes bonnes recettes des truands et s'acoquiner avec des petits malfrats, avec le petit peuple, quoi, qu'il va tranquillement manipuler pour parvenir à ses fins, au grand nettoyage.

Il n'y a pas de raison que le gâteau, ce soit toujours les mêmes qui en profitent. Et quand on peut à la fois prendre une petite part (du gâteau) et régler (définitivement) son compte au Nesmaz, quel pied quand même !

Quelle revanche sur la vie, même si ça ne fait pas revenir les morts qu'on pleure toujours …