Saccage à Cannes par JeanG55

Parmi les romans de Raf Vallet que j'ai dans la collection Série Noire, Mort d'un pourri, Sa majesté le flic, Adieu Poulet, etc …, je suis tombé sur "Saccage à Cannes" dont je ne me souvenais plus du tout. Bon, là, je comprends mieux pourquoi je l'avais oublié, c'est parce qu'il n'est pas terrible …

Raf Vallet est, avec Jean Delion, un des pseudos de Jean Laborde qui a publié sous son nom divers romans policiers ou d'espionnage. Mais les romans dans la Série Noire (Gallimard) sont signés Raf Vallet et pour quelques-uns Jean Delion (Quand me tues-tu ?)

Revenons à "Saccage à Cannes" qui raconte une histoire assez invraisemblable qui se lit bien mais à laquelle je ne parviens pas vraiment à adhérer. Or, je ne cacherai pas que c'est toujours, chez moi, une condition de base pour que j'apprécie un livre ou un film.

Un gus dont le vrai nom semble être Marucci mais qui se fait appeler Baron Wilnès organise (avec des complices) un vaste hold-up à Cannes dans les grands hôtels où il rassemble énormément de bijoux et d'argent. On est dans les années 80 et le montant du butin se compte en milliards. Mieux, pour être à l'aise avec les flics qui le connaissent bien, il se débrouille pour isoler Cannes du monde et prend trois personnes en otage. Un homme politique, un financier et une cantatrice (je fais court). Mieux encore, le financier dispose de papiers compromettants dont Marucci (le héros toutes catégories) va pouvoir se gorger.

Ah, j'oubliais, le SDECE est de la partie pour soutenir le truand car compte aussi profiter des papiers compromettants. Il y a même des palestiniens (comment ont-ils été prévenus ?), qui, flairant le bon coup, ont aussi envie d'en croquer.

Je ne dirai pas (sauf peut-être sous la torture, n'exagérons pas) comment ça se termine.

Voilà, c'est comme dans "Adieu les cons" ou encore les pâtisseries à la cannelle, trop c'est trop. Dès que j'ai mon sens olfactif ou gustatif saturé, je ne peux plus avaler la moindre bouchée.

Même si le roman n'est pas inintéressant, personnellement, j'ai quand même tendance à préférer le bon vieux "série noire" un peu crapuleux, un peu noir, un peu tordu. Bref les romans à ma hauteur, à la hauteur de ce que je peux avaler.