Lu assez rapidement - Shanghai: Opium, jeu, prostitution - est un livre tiré de sources chinoises sur la décadence de la perle de l'Orient qui fut instiguée en bonne partie par les occidentaux, anglais et français en tête.
Le livre se découpe en trois parties d'inégales longueurs, chacune consacrée à l'un des vices.
A mon humble avis, la partie sur l'opium est la plus intéressante et permet de bien se rendre compte de l'impact des occidentaux dans la décadence chinoise de la fin du 19 éme siècle. Rien de très glorieux pour nous autres donc surtout lorsque le livre nous rappelle aux honteuses guerres de l'opium bien méconnues chez nous et qui ont pourtant bien contribuer à pousser la Chine vers la misère.
La seconde partie, intéressante mais moins romanesque, est consacrée aux jeux d'argents et nous permet de mieux comprendre les discriminations entre Chinois et étranger à l'époque des concessions. Enfin, la dernière partie sur la prostitution se contente de nous présenter les différents types de lieux de passes et les différences entre les galantes qui y ont officié.
Si le livre m'a appris pas mal de choses, surtout sur l'impact des guerres de l'opium, il aurait pu m'en dire tout autant en moitié moins de pages et je ne compte plus les paragraphes que j'ai survolé. En effet, l'auteur nous noie sous les dates et les noms de protagonistes inconnus du non-expert et il en résulte une lecture parfois laborieuse et peu enthousiasmante. Reste toutefois que ce livre permet de contrebalancer l'image romantique et bigarrée des fumeries d'opium de Tintin et qu'il permet de remettre pas mal de choses à leurs places en égratignant tant les puissances occidentales que les chinois eux-mêmes.