J'étais très enthousiaste à l'idée de lire "Stabat Mater", un roman se situant dans la Venise du XVIIIème siècle et ayant pour thème principal la musique et Vivaldi.
Sur l'époque et le lieu, je n'ai rien à redire. J'ai adoré suivre les "aventures" de Cecilia dans cet orphelinat, ses sorties hors les murs de l'hospice avec tout le cérémonial qui va avec, les us et coutumes des vénitiens de l'époque... Les descriptions plongent bien le lecteur dans l'ambiance XVIIIème et ce court roman de 153 pages est une mine d'information. Toutefois, à trop vouloir être juste à ce niveau là, l'écriture de Tiziano Scarpa, à mon sens, perd de son pouvoir d'empathie, d'identification et tout simplement je n'ai pas été touchée par le personnage de Cecilia. J'ai parcouru ces pages plus par soif de connaissance que par réel engouement pour ce qui peut arriver au personnage principal. Dommage...
J'ai également aimé le rapport à la musique et ce qu'elle représente pour Cecilia. Son apprentissage, sa relation avec son instrument, ce que la musique amène de lumière dans sa vie. Pour avoir moi-même suivi un enseignement classique, j'ai retrouvé des similitudes avec ma propre expérience, mon ressenti. Mais il y a un mais... Encore... Je pensais être plus plongée dans l'univers de Vivaldi, que ce dernier prenne une place importante dans le roman. Au final, il n'est qu'anecdotique, ses oeuvres étant plus évoquées que l'homme. Frustration pour moi...
Ce roman se lisant très rapidement, je vous conseille tout de même de le parcourir pour l'immersion dans une époque et une ville mythiques. A découvrir donc.