Je peux faire exactement les mêmes reproches à cet opus qu'au tome précédent. Il y a un potentiel remarquable, mais l'auteur se contente d'une facilité exaspérante, à savoir faire faire à son héros Vlad Taltos des allers/retours entre son bureau, son chez lui et la partie sud de la capitale, d'écrire des dialogues redondants, de mettre en place une intrigue qui patauge rapidement, bref un manque de fond flagrant couvert par un style simpliste.
C'est d'autant plus frustrant que les persos sont attachants et bien mis en valeur, et que la mythologie de ce monde est très interessante, avec ses 17 maisons qui se le partage, et ses races qui se regardent en chiens de faience.
Dans ce tome, les velléités de révolution des orientaux sont prometteuses, encore plus avec le dilemme de Vlad, dont sa femme Cawti est partie prenante, mais ce n'est pas du tout appronfondi, et finalement rien n'explose, ni ne passionne sur le long terme.
Tout cela fait penser à "Garrett, Detective privé", ou "Les enquêtes de Sylvo Sylvain", en beaucoup, beaucoup moins abouti.
Mais comme je suis testard, j'enchaine sur le 4ème bouquin immédiatement, histoire de rester dans le bain, car ça se lit facilement, et peut être aurais je enfin une bonne surprise...