Un petit blanc sec pour un grand blanc bec au mont blanc

Sémillant animateur de Radio Nova, amateur de grosses bouffes, de beuveries insensées et de jerk endiablés, Richard accepte un défi peu en accord avec son statut de sportif du troisième dimanche du mois d’août : grimper le Mont Blanc, lui qui souffle (au cœur) dans son escalier parisien.


Il va devoir recourir pour ce faire à un maître en grimpettes (alpines précisons le), René Ghilini, guide chevronné et romantique, porteur de robes japonaises, qui tient, s’il faut en croire Gaitet, autant du samouraï des alpages que du Maître Yoda ou de Tortue Géniale.


L’animateur va se soumettre à un entrainement à ne pas prendre à la légère.


Car le mont blanc tue, chaque année, ceux qui le traitent avec trop de légèreté.


L’épopée du blanc bec n’ira pas sans mal, devant s’y reprendre plus d’une fois pour, peut-être, atteindre le sommet.


Au delà de la préparation haute en couleur et des rencontres des autres grimpeurs et guides de hautes montagnes, enfants des sommets et vainqueurs des cîmes, vivants héros dont il narre les aventures, passés donc, leur rencontre, Richard Gaitet parle aussi tout au long de son livre de la grimpe en generale et de son Olympe en particulier.


On découvre l’histoire de la conquête du Mont Blanc, les figures qui ont ouverts les voies, les morts et les joies, le tout parsemé de réjouissantes références, tantôt littéraires tantôt issus de la pop culture, on va retrouver, sur le chemin des cîmes, lord Byron, Mary Shelley et son Frankenstein, Bilbo le hobbit, Gandalf et le Seigneur des Anneaux, Frison Roche et son premier de cordée (sans Emmanuel Macron), le Big Lebowski... on croisera aussi Claude Miller et Gérard Depardieu, le grimpeur espagnol surnommé l’Ultra Terrestre, qui monte en tee shirt baskets les plus hautes montagnes, une équipe de tournage de porno allemand, des étudiants suisse construisant un jacuzzi au sommet du mont...


On sent que cette avalanche de connaissance acquise sert à notre intellectuel apprenti sportif de garde fou contre le vertige et la chute.


Car la peur est toujours là jusqu’à la dernière page.


Tout ce savoir, ces rencontre et cette expérience acquise aideront-il notre heros à réussir son exploit et à échapper à la mauvaise chance ?


Seule la lecture vous le lira. Un moment joyeusement rabelaisien, dont vous sortirez plus riche de savoir avec un fort appétit pour le défi et, définitivement pour ma part, une grosse envie de fromage.

CapitaineNemo
9
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le 31 juil. 2018

Critique lue 200 fois

CapitaineNemo

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