Il y a dans les personnages d'Erica James une mélancolie patente et pleine de grâce qui m'a éblouie et émue tout à la fois, et qui jamais ne dénature ou uniformise les caractères et les personnalités. Ainsi, Saskia, Matthew, Ralph, Jacob... tous, aussi différents soient-ils, sont habités par un deuil inconsolable et se sont repliés dans le (ré)confort — apparemment — invincible qu'est la famille, le foyer. Mais pour eux, le temps du changement est venu ; pour Saskia et Matthew plus particulièrement, c'est aussi et surtout le temps de la découverte de l'autre, de cet inconnu effrayant puisque incertain.
Alors, dans un anglais fluide et romantique nous sont narrés deux récits parallèles, l'un se déroulant à notre époque, l'autre en plein cœur de la Seconde Guerre mondiale ; deux récits qui s'entrelacent et traitent de la rencontre, de la jeunesse perdue, de l'espérance. C'est un joli roman sur l'amour et la mort.