Après Le Roman du Café, Pascal Marmet opère un changement de genre radical en signant un polar passionnant sur fond de sorcellerie et d’art africain.
Le commandant François Chanel, est un prime abord un être froid, distant, mysogine et peu sympathique; pourtant, bien qu’il se dévoile peu au fil des pages, je l’ai trouvé plutôt agréable et intéressant, un bon flic tout en finesse et en réflection, avec un coeur gros comme ça sous ses airs bourrus. Une belle âme.
Laurent est un jeune paumé, tout de vert vêtu, décrit comme un gamin innocent, souffrant d’un syndrôme de Peter Pan, et qui adore les trains. Il se retrouve pris au piège de son innocence. Impliqué malgré lui dans un cambriolage qui tourne mal, il se retrouve principal suspect d’un meurtre qui soulève la chronique…
L’histoire prend place à Paris: gare de Lyon, 36 Quai des Orfèvres mais aussi au musée du Quai Branly… pas de courses poursuites ni d’hémoglobine à profusion, ici tout tient dans l’enquête et le recoupement de différents éléments pour aboutir à une conclusion que, pour ma part, je n’avais pas vu venir.
La force de Tiré à quatre épingle tient principalement dans l’écriture de Pascal Marmet, toujours aussi riche. On sent entre les lignes le travail de recherches fait en amont sur l’Art Africain, rendant son récit passionnant et instructif. Mais également ses personnages si singuliers qui apportent chacun une pierre à l’édifice, faisant de ce roman un must du genre.
Je remercie Pascal Marmet de m’avoir gentiment offert de lire son roman, un grand moment de lecture que je vous recommande chaudement.
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