Vanessa Schneider, grand reporter et journaliste au Monde, rend un vibrant hommage à sa célèbre cousine dans un livre intitulé Tu t'appelais Maria Schneider, publié chez Grasset, où elle revient notamment sur l'histoire de sa famille, sa carrière, le scandale du Dernier tango à Paris, ses problèmes de drogue et sur la fin de sa vie.
Maria Schneider est une actrice française née le 27 mars 1952 à Paris, dans un environnement pas très stable et décédée le 3 février 2011. Je la découvre en même temps que la sortie de ce livre. Dans la France d’après guerre, où la pauvreté est massive, son parcours est semé d’embuches, dès l’enfance, une enfance trop difficile à porter. Un père absent et une mère pas très aimante. Elle se réfugie dans sa passion pour le cinéma, qu’elle découvre sur les plateaux de tournage grâce à son père Daniel Gelin. A cela, s’ajoute la découverte des nuits parisiennes……. Je fais mes premiers pas dans son univers avec Alain Delon et Brigitte Bardot. Sa vie et sa réputation basculent avec son rôle sulfureux dans le « Dernier tango à Paris « De ce fait, elle semble plus connue pour ses frasques que pour sa carrière fulgurante mais éphémère. On ne lui donne pas les premiers rôles. Elle est devenue une actrice déchue. C’est une enfant trop vite montée vers la gloire.
En écrivant ce livre, l’auteur semble vouloir apporter des modifications dans l’histoire racontée par la presse, faite de mensonges et de fantaisies. Pourtant plus on progresse, plus on éprouve un mélange de malaise et d’effroi, quasi permanent ; face à une telle violence psychologique. Nous sommes oppressés par le drame. L’auteur ne semble pas redorer l’image de sa cousine. Elle l’enfonce, involontairement encore et davantage dans l’oubli en nous décrivant la descente aux enfers.
Si Le lecteur se rend compte que le cinéma n’est pas fait que de lumière, de paillettes et de strass, plutôt un monde où les hommes règnent en maître, dictent leurs règles, où les femmes symbolisent l’objet du désir et combien, il est lourd le prix à payer, quand on fascine avec son corps, quand on utilise son corps de façon lascive. (c’est un métier dangereux. Il ne faut pas être de santé fragile.). Il appréciera, néanmoins de se promener en R12 dans les années 70 et les années 80.
Ce que je retiens, surtout, après avoir lu un tel ouvrage, c'est que Maria Schneider était une jeune femme sensible, fragile, en manque de repères, en recherche perpétuelle d'affection dans cette société des années 70 trop machiste.