Brutasses
On ne peut pas dire que les protagonistes de cette série* soient d'une extrême finesse. Ni physiquement, ni psychologiquement. Bande de 4 orphelins désormais adultes qui ne se sont pas quittés depuis...
Par
le 28 juin 2021
Ça va tu cailles pas trop aujourd'hui malgré ton envie de vacances solaires histoire de te réchauffer un peu ? Si t'enfiles une doudoune j'te propose une destination de rêve mon gars : Boston. Le Boston de Scorcese dans Les Infiltrés, avec les Dropkick au générique, les Flogging Molly quand ça devient un chouille chamallow. Et de la neige (teinture rouge). De la putain de neige.
De l'art de coller le sourire ET la boule dans la gorge. T'sais c'est compliqué de rester objectif. Déjà parce que ça fait un putain d'plaisir de retrouver Boo et Junior depuis Cassandra (le premier roman de Todd Robinson, si tu prends le train en marche).
D'ailleurs si tu prends vraiment le train en marche c'est pas SI chiant que ça, parce que les références au premier bouquin gênent pas la lecture de celui-ci.
Toujours si tu débarques, Robinson est un maître de la punchline, genre vraiment. Même les lourdeurs sont calibrées, et crées pour faire évoluer les personnages (ouais je sais, là tout de suite ça t'évoque rien, mais ce qui m'avait fait grincer des dents dans le premier volet et prenait dangereusement la même pente dans celui-ci a finalement explosé en cours route de manière voulue, et ça mec, j'admire, j'admire tellement).
Maître des punchlines donc. C'est simple. T'as vu Kiss Kiss Bang Bang avec Robert Downey Jr. ? Tu vois le potentiel des vannes et de la verve entre Harry Lockheart et le détective Gay Perry (campé par un Val Kilmer aussi touchant que quand il faisait Mad Martigan dans Willow, mais c'est pas le sujet). Bref, on est sur le même tranchant niveau répartie. Et tu t'bidonnes, parce que la narrateur se marre avec toi, ce qui fait un bien fou pour détendre l'atmosphère quand tu dégustes un polar.
Boo a le don pour se foutre dans des situations royalement merdiques. Ça va pas aller en s'arrangeant. T'ajoutes à ça quelques anedotes sur son enfance à l'orphelinat, des réflexions sociologiques actuelles, des remises en question en tant que mâles dominants, des personnages féminins assez bien travaillés et on tape limite dans la perfection taillée sur mesure !
Pour finir j'dirai qu'Une affaire d'hommes est à l'image de son auteur, drôle, bourré d'humanité et de culture populaire aux petits oignons ! C'est tout bon minou !
J'te tire ma casquette mon gars !
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Harder, better, stronger. Gallmeister (mon Amérique coup de coeur)
Créée
le 2 juin 2020
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