Si tu pensais que S.J. Watson allait réitérer le coup de maître de Avant d’aller dormir avec un thriller haletant, Une autre vie est là pour te prouver qu’on peut aussi rater son coup en beauté avec une intrigue qui part dans tous les sens.
L’histoire suit Julia, une femme au passé trouble qui se lance dans une enquête après le meurtre de sa sœur, tout en plongeant dans une double vie numérique faite de faux profils et de rencontres en ligne qui virent au glauque. Mais très vite, les choses se compliquent et Julia elle-même semble ne plus savoir où elle en est… et nous non plus.
Le gros point fort ? L’ambiance psychologique fonctionne par moments. L’idée d’explorer les dangers des relations virtuelles et des identités floues aurait pu être géniale, et certains passages parviennent à instaurer un vrai malaise. Watson sait écrire des scènes de tension, et le livre joue habilement avec la paranoïa de son héroïne.
Le hic ? Ça devient vite un grand n’importe quoi. Julia prend des décisions de plus en plus absurdes, l’intrigue devient tirée par les cheveux et la "révélation finale" tombe complètement à plat. Les personnages secondaires sont plats, le rythme inégal, et on finit plus frustré qu’intrigué. Au final, le suspense est surtout de savoir jusqu’à quel point l’histoire va s’effondrer.
Bref, Une autre vie, c’est un thriller psychologique qui aurait pu être efficace mais qui s’embourbe dans des choix narratifs douteux et des twists peu convaincants. Une lecture frustrante, qui prouve qu’avoir une bonne idée ne suffit pas toujours à faire un bon roman. Dommage, vraiment.