Mirage...
J’ai lu goulûment les 420 pages de ce livre sans pouvoir m’arrêter, avide et presque inquiète de savoir ce qui allait arriver à ces personnages terriblement attachants, pleins d’humanité, fous...
Par
le 12 nov. 2016
4 j'aime
Encensé par les médias et les blogs, j’ai pris mon courage à deux mains pour en arriver à bout. Il faut dire que la lecture a été très fastidieuse les 200 premières pages. Les dialogues étaient pour moi un peu lourds et l’histoire me semblait trop belle. Au bout des 2/3 du livre, l’intrigue devient plus réelle. Neni, le personnage principal féminin de ce roman, s’en aperçoit elle aussi. Elle a du mal à réaliser que vivre en Amérique ne suffit pas à réaliser tous ses rêves, que ce qu’elle a vu dans ses séries TV ou ses films au Cameroun ne reflètent pas réellement ce que vivent les noirs ou les immigrés aux États-Unis.
Pour résumer en deux mots, Jende veut faire vivre sa femme et son fils dans un pays où rêver est possible, réussir l’est aussi. Alors, il part le premier aux États-Unis, laisse sa famille au Cameroun et trouve un travail de chauffeur pour un cadre de Lehman Brothers. Cette année-là, des bouleversements à toutes les échelles vont apparaître : Obama devient président des États-Unis et Lehman Brothers fait faillitte entraînant une grave crise financière.
Sincèrement, j’ai failli abandonner ma lecture car comme je le disais plus haut, les dialogues et l’intrigue me semblaient surréalistes. Je trouve que cette première partie ne rend pas justice à ce livre car la suite m’a complètement happée. Je ne recherche pas forcément une histoire dramatique à toutes les pages mais cette première partie ne montre que la réussite « facile » d’un couple d’immigrés. Je me suis retrouvée comme dans mon enfance, à lire un conte pour les enfants, où on leur dit que la princesse trouvera son prince et aura beaucoup d’enfants. La réalité est bien plus complexe que cela. J’apprécie d’ailleurs que la réalité apparaisse par à coup tout au long du livre et à travers les yeux de Neni : on comprend par ce biais là toutes les difficultés d’un couple d’immigrés. Ses rêves s’évanouissent et elle s’accroche, même quand son mari baisse les bras. Sa force et son courage rend ce personnage terriblement attachant.
En bref, il faut s’accrocher à ce livre jusqu’au bout. Je ne l’oublierais pas de sitôt, car malgré mes débuts difficiles, j’ai beaucoup apprécié la morale de cette histoire.
Je remercie Netgalley et les éditions Belfond pour cette lecture.
Créée
le 23 août 2016
Critique lue 661 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Voici venir les rêveurs
J’ai lu goulûment les 420 pages de ce livre sans pouvoir m’arrêter, avide et presque inquiète de savoir ce qui allait arriver à ces personnages terriblement attachants, pleins d’humanité, fous...
Par
le 12 nov. 2016
4 j'aime
Publié sur L'Homme qui lit : Nous sommes en 2007, en pleine crise financière des marchés américains. Jende Jonga est un camerounais originaire de Limbé, une station balnéaire anglophone située en...
Par
le 22 août 2016
3 j'aime
"Voici venir les rêveurs" de Imbolo MBUE est le récit d'un projet non abouti de délocalisation d'un couple camerounais dont le rêve est de sortir de la pauvreté du pays pour gagner les USA et...
le 18 janv. 2017
2 j'aime
Du même critique
Autant, j’avais apprécié « Mémé dans les orties » du même auteur, autant là, j’ai eu beaucoup de mal à aller jusqu’au bout. Les livres dits populaires ne sont pas forcément ceux que j’apprécie le...
Par
le 23 déc. 2016
2 j'aime
Je tiens à remercier dans un premier temps les éditions La découverte et Netgalley pour cette lecture. Voilà un essai qui donne une autre vue sur la 2ème guerre mondiale. L'armée allemande résistante...
Par
le 8 oct. 2016
2 j'aime
Qui n’a pas regardé le Loft 1 au début des années 200 ? Qui n’a pas eu envie, ne serait-ce que de manière fugace de faire partie de ce loft ? A l’époque, j’étais jeune et j’aurais pu moi aussi faire...
Par
le 22 mars 2021
1 j'aime
2