À crier dans les ruines par Lou Knox

Nique. Tu vois je pensais enfin tenir un bouquin entre les mimines que je pourrai faire mon sale gosse et tout. Et franchement ça démarrait pour. Tu vois les histoires racontées un peu naïvement où t'as deux gosses amoureux y'en a des biens, mais quand c'est pas trop étoffé et qu'en plus dans le background tu te rends compte que c'est Tchernobyl... Pff. Laisse béton. Genre je lisais 10 pages et je fumais une clope, comme si j'avais envie que la fumée lise à ma place et tout tu vois ? Comme si ça aurait pu faire avancer plus vite.

Puis en fait j'ai tenu plus longtemps, avec une petite voix dans ma tête qui disait "mais putain t'es qui pour juger ?". Bah jui aurait bien pété sa gueule à la voix mais maintenant plus du tout.

L'histoire c'est Léna qui a 13 ans en 86 et elle est copine proche proche d'Ivan qui est un garçon ukrainien comme elle. Ils vivent en soviétiques même. Et j'ai tellement pas l'habitude de lire les histoires des gosses du grand Est plus loin que Strasbourg que j'ai été dépaysé. Même je m'ai dit "mais putain kesstu fous là et tout ?".

Bref déjà t'as un petit aperçu de ce qui se passe avant l'explosion de la centrale. En mode nostalgique nature enfance et tout. J'ai dit que c'était naïf au début et ça l'était. Après ça explose et Ivan et Léna ils sont séparés bicause le père de Léna il prend la décision d'emmener toute sa famille en France. En Normandie. À Cherbourg.

Et là tu te prends dans la gueule tout l'envers du décor de ce que c'est que d'être un expat' coco et slave dans les dents. Et toute la richesse culturelle russe et les références littéraires je m'en méfie toujours dans les livres quand les auteurs en mettent dans leur roman genre "ouais c'est bon c'est un hommage blablabla" mais là ça passe nickel. Ça donne envie d'en lire plein, même si c'est des classiques la plupart du temps que t'avais pas du tout envie de lire à l'école.

Et bref en fait tu vois en 2006 Léna elle décide de revenir en Ukraine pour affronter son passé et tout et elle pense qu'Ivan il est mort parce que son père il lui a dit ça, "il est mort t'es française maintenant t'oublies". (dur)

L'histoire elle démarre là d'ailleurs. C'est une fois sur place alors qu'elle a un truc dans les mains pour mesurer la radioactivité et qu'elle s'apprête à voir son ancienne ville que Léna elle raconte tout ce qui s'est passé dans les 20 ans.

Ça se lit tellement vite que t'en es frustré à la fin. Genre c'était très bien, t'as juste envie de dire "oh merde t'aurais du développer un peu plus parce que t'as des supers bonnes idées".

Anyways, ce livre y m'est tombé dessus par hasard un peu, genre je l'aurai jamais pris de par moi-même et tout. On me l'a mis entre les mains avec un "ce serait bien que tu le lises et tout" rapport au taf quoi. J'ai lu j'ai fait mon devoir de petidom' et je regrette pas.

Puis la couverture elle est jolie et tu comprends pourquoi y'a un coquelicot et surtout tu piges le titre tellement mieux. Même que ça a un rapport avec les sorcières et tout. J'aime bien les éditeurs qui te laissent des petites énigmes dans leurs couvertures que tu prends plaisir à retrouver dans le livre. C'est comme quand tu regardes les solutions à la fin du Passeport Vacances pour vérifier si ce que t'as écrit c'est pas de la merde et tout.

Et là c'était pas du tout de la merde. Et j'aime bien me contredire et changer d'avis parce que j'ai l'impression qu'on me fait une leçon qui me fait changer de point de vue.

Faut pas manquer ça à la rentrée littéraire les gars, juré ! Ça sort le 23 août et franchement y va pas à reculons même si ça semble un peu facile ou comme un truc que t'aurais déjà lu ou même si ça a rien à voir avec une histoire américaine.

Terrible !