Un récit de guerre de jeunes adolescents allemands pendant la guerre 14-18 : le décor est planté. Dès les premières pages, on découvre la vie au front, le rationnement, la camaraderie.
Et page 34, la mort. Elle arrive foudroyante, arrache les premières larmes. Elle rappelle que la vie n'a de sens que parce qu'elle a une fin, et que l'âge n'est pas une variable suffisante pour se protéger du destin.
C'est un roman sur le devoir, mais aussi l'imprévisible. La guerre c'est l'inconnu. Quand on la vit, on ne vit plus que pour ça, plus rien d'autre n'a de sens. L'essentiel est de dormir et manger. On ne pense qu'aux besoins vitaux, et les voir satisfaits est l'unique source de bonheur.
Mais ce livre va au delà du pathos, il interroge sur l'essence même de la guerre et sa nécessité. Au travers de dialogues entre les jeunes garçons, on se demande l'intérêt de la guerre, et on en voit l'injustice : des hommes ordinaires qui se battent pour l'intérêt de gens au dessus d'eux.
Un classique à lire et relire. Un roman sur la mort qui aide à apprécier la vie.