Milla, mère au foyer désespérée, quitte son mari et son fils avec qui plus rien ne va. Bien qu’elle ait un diplôme de journaliste, elle n’a jamais travaillé et désespère de trouver un travail. Elle est finalement embauchée comme rédactrice par l’Agence de Renseignement Présidentielle, agence secrète chargée de la sécurité de m’Afrique du Sud. Très vite, l’Agence suspecte une bande islamiste de vouloir commettre un attentat.
Lemmer est un garde du corps avec des problèmes de violence. Pour y faire face, il s’est enterré dans la campagne sud-africaine. On lui propose de protéger deux rhinocéros noirs du Zimbabwe jusqu’en Afrique du Sud. Il fait le voyage avec une vétérinaire plutôt secrète.
Enfin, Mat Joubert, ancien policier tout juste engagé dans une agence de détective est chargé de retrouver un employé d’une compagnie de bus, apparemment sans histoire, qui a brusquement disparu plusieurs mois auparavant.
A la trace est partagé en 4 parties (2 parties pour Milla) où l’on suit ces trois histoires, ces trois destins qui vont être amené à se croiser.
Le roman est construit comme une chasse, chaque chapitre est précédé d’une citation du livre de Louis Liebenberg, the art of trackings. Ces citations donnent toute la mesure du continent africain où l’homme n’est pas vraiment le maître du territoire, mais où les animaux sauvages le sont.
Premier roman se déroulant en Afrique du Sud que je lis, A la trace permet d’aborder certaines problématiques de l’Afrique du Sud actuelle, encore marquée par les stigmates de l’Apartheid : violence liée aux gangs, terrorisme islamiste, braconnage ou encore trafic de diamants. Ce roman aura permis de me donner envie de me plonger dans la littérature de ce pays afin de mieux le découvrir.
Don Meyer signe avec à la trace un polar ambitieux et complexe. J’ai seulement regretté une fin plutôt précipité en contradiction avec le reste du roman qui souffre parfois de quelques longueurs.