A Rebours s'en est allé ...
A rebours s'en est allé mon goût pour la littérature de la fin XIXe - début XXe, chose bien dommage puisque c'est pile poil ce que j'ai étudié pas plus tard que ce matin (avouons que ce jeu de mot était bien trouvé ! Non ? Alleeeeeez).
Alors, évidemment, je ne peux pas, non, je ne peux VRAIMENT pas noter ce roman/essai/truc en-dessous de la moyenne ne serait-ce parce que l'auteur, Joris-Karl (ce prénom t'écorche les yeux, à toi aussi ? OK, on va l'appeler Joka) est un formidable écrivain - que celui sachant écrire mieux que lui me jette la première pierre. Quoiqu'à travers un écran, ce serait une mauvaise idée, à moins que toi que me lis n'ait envie de détruire ton ordi. Sauf s'il s'agit d'un cailloux, dans ces cas-là, il aura peut-être des chances de survivre.
Donc oui, c'est très bien écrit, c'est très bien argumenté, c'est très bien pensé, c'est plein de réflexion, y'a beaucoup de vocabulaire ... Lire une page d'A Rebours, "c'est déjà trèèèès bien" me disait un de mes professeurs du semestre 1. Mais voilà, Ô rage, Ô désespoir, Ô CONNASSE DE MAUVAISE ETOILE, et ben BIM, j'ai dû me le taper (le livre, hein, soyons d'accord. Oui c'est facile et de mauvais goût) en entier pour le semestre 2, et je l'ai eu bien prof... Ouais. Je vais m'arrêter là.
Le lire sans dictionnaire à proximité a été une torture neuronale et lexicale insoutenable et ô combien longue et douloureuse : combien de fois en lisant ce labyrinthe argumentatif ne recommence-t-on pas une page, celle d'avant puis finalement le chapitre entier parce qu'on s'est perdu au bout de 4 phrases et demi, que dis-je, au bout d'à peine 4 lignes, qu'on a continué de lire sans s'en rendre compte et qu'au bout du compte on a réalisé que l'on n'avait rien compris ? C'est à ce moment-là que tu pleures parce que, se refaire tout le chapitre, c'est comme si on te forçait à ... Je n'ose même pas y penser. Ces descriptions à n'en plus finir, aux multiples détails in-si-gni-fiants ... Finalement, BALZAC m'a limite séduite lorsque je voyais une couverture de l'un de ses livres dans ma bibliothèque, signe d'un début de décadence et de dépression morale grave, d'autant plus que TOUT, ABSOLUMENT TOUT devient au sein d'A Rebours sujet à réflexion !!! Non, non, non, non ........ L'intrigue - quoi ? Hein ? "Intrigue" ? Pas sûr que l'auteur ait un jour eu connaissance de ce mot - est d'un inexistant exaspérant. Monsieur pense, et Monsieur pense beaucoup trop. Mais au moins il a la décence de penser en prose, et non en vers. C'est ce qui m'a permis de m'accrocher.
Donc, Joka, je te mets 5, parce que te mettre moins que la moyenne reviendrait à consacrer en tant que Dieu suprême le premier inconnu croisé dans la rue, mais que te mettre plus signifierait mon adhésion dans un club BDSM voire plus si affinité. Et (attention, jeu de mot EXCELLENT en approche) Là-bas, je n'y entrerai qu'A Rebours (pendez-moi).