Branco Billy
Comme Clint, Juan dégomme à tout va en mode spectacle. La comparaison s'arrête là : Clint peut régaler, Juan, en revanche... mama mia... J'ai beau avoir de la sympathie pour le jeune homme ---...
le 29 oct. 2021
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Comme Clint, Juan dégomme à tout va en mode spectacle.
La comparaison s'arrête là : Clint peut régaler, Juan, en revanche... mama mia...
J'ai beau avoir de la sympathie pour le jeune homme --- du fait de ses persévérantes et lucides ruades ---, ce livre ne tient pas bien la piste (aux étoiles).
Ça foire d’emblée avec la laideur du design de la couverture et cet insecte ---- que Branco porte sur ses vestes... à col Mao (!) ---- hésitant entre l'abeille et la guêpe.
Qui a déjà croisé le chemin d'une abeille jaune (sauf dans le dessin animé Maya) ?!
Franchement...
Comme la guêpe est connoté négativement, l'Ibère a choisi l'abeille, insecte des rois et de l'empereur.
( j'aime les guêpes ; j'en élève, leur donne le goût de la chair humaine et les lâche dans les jardins des LREM anciens socialos )
Fallait prendre le canard ou la banane, Juan !
Enfin, bon...
De toute façon, son texte est d'une lecture fort pénible : Abattre l'ennemi est avant tout, malheureusement (ô combien) un exercice de style ; une succession insupportable de paragraphes se terminant quasiment tous (~90% ?!) par le son 'é' ou 'è' --- moins dans les 50 dernières pages.
Un slam de ... 230 pages !!!
Du Grand corps maboule non pas de 3mn mais de 3 heures !!!!!!!!!!!!!
À ce jeu stylistique catastrophique (limitant l'expression de la pensée qui doit s'insérer dans un format prédéfini), s'ajoute un lyrisme atroce, limite tanatophilique (genre Louise Michel), qui nous pompe rapidement le dard avec son appétence pour les chairs, les cadavres, le sang...
La putréfaction est évidemment de la partie : « pouvoir avarié », « êtres avariés », « espace public (…) avarié », « pouvoir avarié » [bis], « virus avarié », « parfums avariés », « penseurs avariés », « âmes avariées », « oligarques avariés (…) intérêts avariés » (p. 82), « chairs avariées », « journaliste du Point avarié », « farce avariée », « fée Électricité (…) avariée », « espaces avariés ».
Sur le fond, c'est instructif d'en savoir un peu plus quant à la pourriture institutionnelle.
Pas désagréable non plus de lire ce genre de choses :
Que les héritiers de l’homme le plus orgiaque et concupiscent de la classe politique française, Dominique Strauss-Kahn, aient été promus jusqu’à occuper aujourd’hui les premières places de la République ne peut être considéré comme affaire de hasard ou même d’événementialité. Qu’Olivier Duhamel et ses comparses se soient trouvés, comme cela avait été révélé avec inquiétude dans Crépuscule, au cœur de la propulsion de l’actuel président ne doit être considéré comme une question circonstancielle. (pp. 52-53)
Les Gilets jaunes sont également rondement défendus (lire aussi... surtout : In Girum) et leur jeune 'avocat' plaide sa propre cause avec tout autant de détermination et, j'en suis sûr, de franchise.
Le cercle ; c'est la figure, la géométrie, le sentiment... désagréable qu'exhale ce livre.
pourquoi accepter l'invitation LVMH, place Vendôme ?!
Un propos pour initiés... par un initié... marginal(isé)... qui maintenant semble prendre plaisir à pisser dans la surface, mais jamais loin du périmètre.
Quant au programme révolutionnaire (littéralement), avec le plan de Paris et les places à prendre :
> N'ayant évidemment jamais voté, je ne me prononcerai pas sur le premier point.
> Paris ? Je n'en connais que Pigalle et les turlutes de Madame Françoise.
> De toute façon, mon exemplaire m'a été livré sans culotte ni pique, alors...
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le 29 oct. 2021
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