Abysses de Frank Schätzing, c'est le roman que tu lorgnes à la librairie depuis un ou deux ans parce qu'il te fait de l'oeil avec son histoire intrigante et plutôt originale. C'est le bouquin que tu prends en main et que tu ouvres avant de finalement ranger à sa place car 1200 pages quand même...
Puis un jour tu finis par l'acheter, l'esprit pas tout à fait rassuré par ces milliers de pages qui peuvent te plonger dans un ennui éternel et qui peuvent faire de tes prochains mois un vrai calvaire littéraire.
Et là, un soir, tu commence à le lire. Tes doutes sont balayés au fur et à mesure des pages que tu tournes, avec soulagement au tout début, par plaisir ensuite et par nécessité pour finir.
Au fond de toi tu te dis que ce qui aurait pu être un enfer de 1200 pages se transforme en une addictive et enivrante lecture. A chaque chapitre tu bénis un peu plus l'auteur d'avoir écris un tel pavé car, mon dieu, mais quel récit, quelle histoire que ce Abysses. Ce n'est pas 200, ni 300, ni 800, ni 100 mais bien 1200 pages qui t'attendent. Le bonheur longue durée, c'est tellement rare ces temps-ci.
Abysses fait parti de ces rares livres qui réussit à captiver et à entrainer dans une narration assez complexe sans renier sa qualité rédactionnelle. Le roman s'essouffle un peu (je dis bien "un peu") sur la fin, nous livre un ou deux clichés, mais ces défauts sont bien heureusement noyés dans un océan de qualités narrative servit par des analyses scientifique de hauts vols, des personnages de premiers plans et des intrigues extrêmement bien fichues non dénuées de sens.
N'ayez pas peur de plonger dans ce chef d'œuvre littéraire au parfum écologique et finalement terriblement effrayant. Prévoyez juste une apnée de 1200 pages au pays de l'Aventure et de l'Intrigue. Dans les profondeurs de ses pages vous ferez la rencontre de ce qui fait un chef d'œuvre, une forme, une belle forme et un fond, un magnifique fond.
Quand je repense avoir repoussé sa lecture sur plusieurs années, je me fait l'idiot qui dors dehors et qui refuse le feu de peur de se brûler.
Je tiens juste à souhaiter bonne chance au roman qui prendra la relai dans vos lectures.