Et voilà, l'epopée de Fitz Chevalerie s'achève, un jeune garçon auquel on a souvent eu envie de mettre des claques pour lui bouger le cul, devenu un homme aux blessures plus ou moins béantes, qui a suivi sa vie tant bien que mal, en pensant plus aux autres qu'à lui.
Ce tome final est à mon sens une réussite, peut etre meme mon préféré. Pourtant j'etais un peu perplexe, voir dubitatif sur le début, avec toute la partie sur la tentative de résurrection du Fou. Je trouvais ça too much. Mais finalement c'etait pas une si mauvaise idée, car cette relation si particulière méritait un épilogue propre, sans pur happy end.
Tout le reste tient la route, notre héros tellement "anti héros" justement, soldant une vie entière de péripéties, d'amitiés, de manigances du pouvoir.
Ce n'est clairement pas ma saga Fantasy préférée, il y a trop de longueurs, pas assez de persos charismatiques, plein de petites choses manquantes.... et pourtant je me suis rapidement attaché au quotidien des Six Duchés. Cette série est un paradoxe à elle toute seule je serai tenté de dire.
13 tomes c'est beaucoup (en découpage francais), certainement trop, mais dans presque chacun il y a au moins un trait de génie, un passage d'anthologie, un moment de tendresse à l'egard d'un perso.
Cela est evidemment possible grace à une très belle ecriture de l'auteure, et une très bonne traduction. Hobb connait son affaire, et si elle n'a rien de révolutionnaire, sa plume est fluide et efficace, douée d'une empathie certaine pour ses protagonistes. Avec une mention spéciale pour Oeil de Nuit et le Fou, tout du long, Umbre souvent, Devoir sur la fin.
Une saga majeure de la Fantasy, objectivement, dont la fin est vraiment réussie, ce qui n'est pas toujours le cas.