Je suis révoltée. Oui, bien révoltée.
Voyez-vous, je pensais bel et bien que tout ce qui était vrai était dans Wikipedia. Du coup, il est vrai que pour mes recherches, pour me rappeler de ce que j'ai lu, je m'appuie souvent dessus, à chaque fois à vrai dire, je crois qu'il y a de ces choses dont je ne veux juste pas me rappeler, alors que j'aimerais, tu vois c'que j'veux dire ?
Donc je suis révoltée. Quand je lis le résumé, là, d'Albert Savarus, je vois que la jeune fille s'appelle Rosalie, mais non non non, d'où vient ce prénom ? Comment donc les gens font-ils les résumés ? Ils s'en souviennent encore moins que moi dis donc, hey ho ! Rosalie Rosalie ha.
Non, la jeune fille s'appelle Philomène de Watteville. Pis que cela, il n'y a pas une seule Rosalie dans le texte, vous pouvez regarder, je vous laisse faire le célèbre ctrl-F sur ça tiens, vas-y, tu verras bien. Pas de Rosalie. En passant, c'est pas formidable de pouvoir trouver en accès libre comme ça des textes de cette qualité ? Le progrès est formidable. Même s'il appelle Rosalie une Philomène. Et ce même si c'est la re-publication de l'oeuvre qui transforme Rosalie en Philomène. Et alors ? Est-ce mon problème à moi ?
Philomène donc habite Besançon, ville de Franche Comté réputée invivable pour ses étrangers. Son père est faible et l'idolatre, sa mère la veut voir mariée avec un jeune homme fade, le Comte de Soulas. Mais Philomène ne veut pas, et s'entiche de l'avocat mystérieux débarqué mystérieusement d'on ne sait où depuis peu, brillant, mais plein de mystère, Albert Savaron (de Savarus, nom cool s'il en est).
Mais que oh ! Il aime une princesse italienne qui lui a fait promettre de devenir quelqu'un pour être digne d'elle quand son vieux mari serait mort. Oh que c'est propre cette affaire, bravo hein, et merci.
Et donc Phi-phi-phi-philomène (ah non, c'est Célimène ? On s'en fiche ?) n'en peut plus de jalousie, et va, en essayant de s'attacher le bonhomme, gacher sa vie, leur vie, à tous.
Le bon Albert tentait de faire de la politique, pour devenir quelqu'un. Là dessus, Philomène est d'accord et essaye de l'encourager (sans même jamais le voir pour de vrai de sa vie, l'époque quoi).
Par contre, elle essaye de l'amener vers lui, elle lui brouille son amoureuse, là dessus, Albert désespéré se retire moine à la Grande Chartreuse quand sa prétendue future meuf devient veuve et se remarie autrement.
Débile Philomène. Es-tu sûre que tu ne t'appelais pas Rosalie ?
C'est le true love, Philomène, tu n'y pouvais rien faire !
Philomène du coup sera vieille fille, un peu fofolle, manifestement. Elle finira également par se venger de la duchesse d'Argaiolo, la princesse italienne, en lui faisant comprendre qu'Albert l'attendait toujours, et que c'est son mariage à la duchesse qui l'a tout cassé à l'intérieur.
Vilaine Philomène.
Alors alors, c'est bien beau tout ça. Ou en vrai non, que peut-on ressortir de cette histoire ? Car il y a une morale à chacune de ses histoires à Balzac, ou un thème exploré au moins.
Si l'on suit un peu mon résumé, on se dit qu'il s'agit ici de rater sa vie, et si l'on veut bien le faire, comment faut-il s'y prendre ? Comme Philomène, on peut interférer dans les histoires des autres, et leur gâcher la vie, histoire de bien gâcher la sienne quand ceux qu'on aime sont bien tristes ou bien morts.
Et en même temps, est-ce vraiment uniquement la faute de la pauvre petite Philomène ? Après tout, elle n'a même pas dix-huit ans (ou alors depuis peu, ou alors je me souviens pas), peut-on lui demander d'assumer la faute de trois vies gâchées ? Sans compter son père mort d'indigestion dis donc !
Non, ce n'est pas que sa faute, ce n'est pas possible. N'est-il pas un peu bêbête cet homme-là, Albertus Savar... heu Albert, franchement, Bébert, pourquoi vouloir absolument une femme mariée ? Son mari est peut-être vieux, mais n'as-tu pas autre chose à foutre qu'à l'attendre ? Ok, tu dois progresser socialement, ok. Tu essaies une fois, Ok, ça ne marche pas, tu pourrais déjà attendre là comme ça. Non ! Il faut qu'il réessaie, tu es têtu, ça ne marche pas non plus. Du coup, tu t'uses à la tâche, et risques de n'être plus bon à rien, à rien ! Tu veux pouvoir l'honorer la princesse au final ? Faut pas s'user comme ça, sinon, voilà comment c'est qu'tu finis.
Hep, t'as vu, trop de série séries, j'ai pris du retard sur mes lectures donc bim, série comédie humaine, na.