Sur les dernières années de sa vie, Balzac n'a cessé de chercher la gloire et la fortune pour être digne d'épouser Mme Hanska, riche femme de l'aristocratie russe. Il a pour cela tenter plusieurs fois de se lancer dans le marché de l'édition, en vain.
C'est ainsi que lorsqu'il rédigea Albert Savarus, il décida d'incorporer dans son récit cette expérience personnelle en imaginant un héros qui cherche également à devenir un homme puissant dans la ville de Besançon pour pouvoir épouser une princesse italienne.
Ecrit à une époque où Balzac était en pleine dépression (la perspective d'un mariage avec Mme Hanska s'éloignant), le roman est inévitablement sombre et la quête du héros vouée à l'échec. Si l'histoire, tout comme ses personnages, manque un peu de consistance, Balzac parvient toutefois à certains moments à faire preuve d'originalité. Exemple : un personnage lit une nouvelle qui nous est retranscrite en intégralité. On se retrouve donc avec une histoire dans l'histoire, ce qui crée un effet de mise en abyme assez surprenant.