Christine est une femme de 50 ans, belle, dynamique, libre et active. Tout devrait lui sourire, mais sans oser se l'avouer, la peur de vieillir la mine. Paul, le paysan, est un homme sensible et doux, il n'aurait jamais dû naître dans la famille de brutes qui est la sienne. Solange, guichetière à la SNCF en veut au monde entier. Luc se bat pour sauver son couple mais, épuisé psychologiquement, il est au bout du rouleau. Aucun liens entre ces quatre personnages. Pourtant la vie va les faire se rencontrer au moment où chacun va prendre conscience de l'impasse où il s'est engagé. L'un se suicidera, d'autres s'uniront et la troisième retrouvera un sens à sa vie.
Le style d'Anny Duperey est tout sauf concis. Elle noie le lecteur sous une avalanche de détails et de dilutions pas toujours très utiles et aurait pu alléger d'une centaine de pages ce livre trop lent. Néanmoins, on s'attache à ses personnages (elle a fait de Christine, semble-t-il, un autoportrait criant de vérité) et à leurs destins, pas toujours très plausibles. Mis à part pour Paul qui ne peut plus supporter le monde dans lequel il vit, tout se termine (trop) bien dans une nouvelle harmonie. Ce livre est à feuilleter, ne serait-ce que pour la notoriété de l'auteur qui incitera à la lecture (en diagonale) de l'ouvrage.