Très bon roman.
Partant du principe que les Dieux et, plus largement, toutes les créatures fantastiques ont une existence physique à partir du moment où les gens ont cru en eux, Neil Gaiman imagine un monde où les USA sont donc devenus le refuge des panthéons de toutes les cultures, et de toutes les époques (d’Horus à Odin, en passant par les Leprechauns et autres Afrits). Car le problème quand on est un dieu, c’est qu’on est immortel, et que même délaissé par ses fidèles, il faut bien continuer à vivre…
Si les anciens dieux ont perdu de leur superbe (Odin escroc à la petite semaine, Thôt et Anubis croquemorts…), de nouveaux dieux émergent, créés par la ferveur populaire (Média, Internet, Technique…). La guerre semble imminente entre les nouveaux dieux et les anciens, vestiges d’un passé disparu.
Dans ce contexte, on suit les péripéties d’Ombre, ex-taulard, recruté par Voyageur, un dieu sur le retour qui prépare une coalition de vieux dieux pour s’opposer aux nouveaux.
Très bien rythmé, véritable tableau des campagnes américaines et servie par des dialogues précis et savoureux, American Gods est un vrai grand moment de lecture.