Avec le classique format du récit-dans-le-récit cher à Zweig, avec un côté un peu "psychanalyste" de la part du narrateur, ou plutôt... disons qu'il est dans une attitude uniquement d'écoute, et le narrateur secondaire et aussi héros, qui conte son infortune, s'analyse lui-même. On a affaire à un médecin, qui traite son propre cas avec lucidité, de façon rétrospective. Mais on sent tout l'amour, toute l'obsession qu'il a vécu, et qu'il revit en racontant. Amok veut dire fou, en allemand et en malaisien. On conte la folie de l'amour, l'amour qui pousse à bout, qui pousse à tout. Un amour destructeur et malsain, mais qui avut tout autant que les autres, et qui est raconté avec la finesse et la lucidité de l'analyse, et la poésie qu'inspire la passion.