Un recueil qui ne manque pas de vivacité, digne de son titre, c'est certain, et qui couronne le langage poétique comme grand seigneur. Encadrés de deux chansons un peu étranges, les dix chants, qui forment ensemble un long poème, sont énigmatiques, alternant états de stase et mouvements fous, cahotant ainsi le lecteur tout le long d'une expédition obscure, vers une plus obscure encore destination.
Comme pour La Gloire des Rois, j'ai dû passer à côté de choses grandioses, notamment parce que le lexique du poète est d'une si prodigieuse richesse qu'il n'est pas simple de saisir le texte. La lecture n'est d'ailleurs pas facilitée par le style : il y a des phrases qui s'étendent sur deux pages, des phrases qui, du reste, semblent sans queue ni tête (ou alors, le sujet, le verbe, a été oublié quand vient enfin le point).
À lire pour découvrir une poésie singulière et apprendre de nouveaux mots aux jolies sonorités.