Deuxième volet de la saga, Anne d’Avonlea, nous amène à nouveau sur l’île du Prince Edouard auprès de l’inimitable Anne Shirley. Entre son nouveau voisin au mauvais caractère, les jumeaux recueillis par Marilla qui lui mènent la vie dure et ses nouvelles amitiés, Anne continue à s’entourer d’âmes sœurs et à profiter de la vie sur sa belle île. L’écriture est toujours aussi agréable; les émotions sont dépeintes avec beaucoup de réalisme et de pudeur; l’humour omniprésent apporte beaucoup à l’ensemble et allège des situations parfois plus sombres et difficiles. Anne n’a pas fini de nous étonner et c’est toujours un bonheur que de la suivre.
Les descriptions très nombreuses empreignent le texte, l’asseyant dans le monde de son auteure. En effet, Lucy Maud Montgomery, originaire de l’île, dépeint les paysages et la vie de ses habitants avec de nombreux détails donnant une valeur documentaire à son roman qui nous en apprend toujours plus sur les us et coutumes de l’époque. L’héritage culturel et religieux est très fort et guide les personnages dans leur quotidien et leur éducation. Si Anne a des idées novatrices pour l’époque en terme d’éducation, prônant la bienveillance et l’égalité enfant/adulte, elle s’appuie beaucoup sur les textes bibliques pour asseoir des valeurs de respect et d’entraide, d’amour et de tolérance. Cela est déroutant parfois mais fait sens avec le personnage et son histoire.
Anne d’Avonlea est un second tome intéressant qui a su séduire ma demoiselle qui en redemandait toujours plus, faisant de cette lecture à voix haute un moment de partage très enthousiasmant pour nous deux ; un moment qui n’aura durer que peu de jours mais que nous avons prolonger en sortant le troisième tome.
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