20 petites minutes.
Les aphorismes de Sylvain Tesson n'ont pas tenus tout le temps du trajet en métro, et s’effondrent avant la correspondance. 20 minutes, c'est court. Et pourtant, malgré les idées selon lesquelles il faut prendre son temps, savourer, tout ça, tout ça. On voit vite que l'ensemble tourne en rond.
Le plus bel aphorisme est le premier. Mais il n'est pas de Tesson, seulement du maitre absolu en la matière, Cioran : "Ne cultivent l'aphorisme que ceux qui ont connu la peur au milieu des mots, cette peur de crouler avec tous les mots". Evidemment, quand on écrit après cela "En vieillissant, la forêt sent le sapin" ou "Coquelicot : l'acné des champs", tout parait fade.
Il reste les quelques trop rares illustrations de Bertrand de Miollis qui viennent réhausser l'ensemble, mais avec des touches rares et fades, comme s'il en avait lui même un peu honte, de ce petit bouquin rachitique.