Aucun cinéma de ma région de projetait ce film, j'ai donc décidé d'acheter le livre.
Je savais l'histoire grâce aux nombreuses interviews que j'avais écoutées, pourtant, je me suis retrouvée très vite emportée à en oublier ce que je croyais savoir.
Très rapidement, j'avais l'impression de connaître Elio, comme s'il faisait partie de moi, comme si certaines (je dis bien certaines) de mes idées avaient été retranscrites par ses paroles.
Ce roman est une ode à la lenteur : la chaleur, la moiteur, la torpeur. La relation entre Elio et Oliver prend son temps. Lorsqu'on la croit acquise, elle s'évanoui pour mieux revenir ensuite.
Certains passages sont presque choquants tant ils sont graphiques mais à la fin, on comprend simplement l'amour incroyable qui s'est écrit entre ces deux individus le long des pages.
Le livre est difficile à poser. Je l'ai lu en cinq fois à peine, des dizaines de pages à la fois, ne voulant pas laisser Elio seul face à lui même.
C'est beau, comme une chanson que l'on ne veut pas entendre se finir, comme un poème que l'on relit sans arrêt pour le laisser vivre encore en nous, comme un rayon de soleil d'été. On est bercés, on se sentirait même amoureux nous aussi.
La seule remarque que je ferais néanmoins est sur la fin :
Cette fin est si belle et pourtant, elle laisse un goût d'amertume. Elio n'avancera-t-il donc jamais après Oliver ? Certes, d'après ses dires, il rencontrera d'autres personnes mais il semble que jamais plus il n'aimera. Tristesse.
Quant à Oliver, il semble lui presque regretter sa vie.
Alors, pour les aider, on n'a qu'une envie : recommencer le livre et arrêter notre lecture lorsqu'ils se disent un dernier adieu et les laisser vivre un futur impossible.