A Firgaard, il est interdit de raconter les histoires des temps anciens. Dangereuses, elles attirent les dragons qui s’en nourrissent. Asha porte sur son corps les stigmates de sa rencontre avec Kozu, le premier dragon. Marquée à jamais, elle arbore ses cicatrices comme un fer de lance: elle doit exterminer tous les dragons pour racheter sa faute. Mais aux yeux de tous, Asha reste l’Iskari, la semeuse de mort. Crainte, haïe, c’est une princesse solitaire qui se révèle d’une grande sensibilité sous une apparente fierté et une forte obstination.
Kristen Ciccarelli signe un premier roman aux thématiques assez lourdes et plus complexes que ce à quoi je m’attendais. Plus qu’un roman de fantasy, l’organisation de l’univers en castes en fait un récit aux enjeux sociaux-politiques forts. C’est le mélange des genres qui fait la force de ce roman, enrichi par une mythologie originale et captivante. Portée par des personnages attachants – il faut notamment souligné la présence de personnages féminins toutes plus « badass » les unes que les autres – ou méprisables, l’histoire nous emporte littéralement à l’aventure. Pourtant, la première moitié était loin d’être convaincante, l’auteure prenant peut-être un peu trop le temps d’installer son récit, ses protagonistes et le contexte narratif. De même, si l’écriture est agréable, j’ai trouvé que les descriptions de paysages étaient un peu trop légères et ne permettaient pas de réellement nous faire voyager. Le récit reste assez prévisible, Asha ne surprend par aucun de ses choix et son destin se révèle à nous en toute transparence. Enfin, la romance est pleine de charme même si la gestion du désir m’a semblé un peu poussive pour un roman conseillé dès treize ans. Le public cible n’est-il pas plus âgé?
Asha, tueuse de dragons est un roman qui pose la question de la place de la femme dans la société, ses droits, son émancipation, et celle de l’organisation d’une société régie par la force et la domination avec pertinence.
sur le blog