Pas d'objectivité possible pour ce nouveau roman de Jaenada, parution le 18 août 2021.
Dans ses enquêtes à repousse poils de faits divers connus, je le suis malgré la grosseur du livre, un pavé de 749 pages.
Il nous transmet avec ses propres digressions que j'adore, sans respirations possibles le quotidien des gens.
Sans relâche il nous prend par la main et on obéit, sans concessions .
C'est trop prenant et sordide à la fois.
Voyeurisme certain et assumé dans le déroulement des faits tels que Jaenada les transcrit avec toujours une fenêtre ouverte sur l'horreur d'une humanité qui existe.
C'est son mérite de questionner l'inhumanité propre à l'homme.
Récit aux détails minutieux, dates, sources à n'en plus finir, abrutissantes et détaillées à l'extrême.
Rien n'y fait, je suis happée comme pour "La petite femelle" ou "La serpe".
Je n'ai pas le choix, je chemine avec l'auteur qui reprend tous les détails de a à z en parcourant non seulement les archives mais les lieux d'une tragédie.
Il s'immerge en profondeur dans le coeur et l'âme des protagonistes, dans le quotidien figé, fixé d'une époque du passé toujours vivant en restituant avec respect et empathie sincère les heures d'un drame.
Sincérité d'un homme avec ses faiblesses, ses moments difficiles comme tout le monde.
Entrons dans la confession de l'auteur et dans le vif du sujet de ce fait divers.
Luc Taron, onze ans est enlevé à Paris un soir de printemps 1964.
Stop, ne lisez pas le quatrième de couverture, Jaenada s'en charge alors écoutez-le.