"Chais pas. Je voulais que t'existes, c'est tout"
Pour commencer mon avis ici n'est que partiel étant donné que j'en suis à la moitié du recueil environ. Cependant je suis déjà très agréablement surpris! Moi qui m'attendais à une lourde déception devant un livre dont je voyait mal un potentiel dépassant celui de La Horde, j'ai été franchement foutu sur le cul dès les premières nouvelles, notamment Annah à travers la Harpe et C@ptch@. Bon en effet on atteint pas la puissance percutante de La Horde, mais il y a toujours cette art de l'écart, un style bien à lui qui fait plaisir aux amateurs et ce côté décalé dans le paysage littéraire français. Sur l'écriture elle même on retrouve une vraie virtuosité de la plume comme on peut l'attendre de Damasio, jouant avec les mots, écorchant, tordant, modelant la syntaxe et le mot. Bon j'avoue que la verve de Caracole me manque et surpasse tout ce que j'ai pu voir dans le dialogue mais bon je ne rend pas Justice au recueil en le comparant à La Horde.
De plus il y a un élément que je trouve , pour ma part, plus poussé ( ou plus visible ? ) que dans ses autres écrits: La dimension philosophique ( attention je ne parle pas d'un écrit philosophique, simplement d'une certaine dimension ) qui est surtout présente, pour l'instant , dans La C@ptch@ avec cette magnifique phrase finale qui rend compte de cette vision du contact humain qui doit être celle de l'autre comme fin en soi et non comme moyen : " Je voulais que t'existes, c'est tout."