Et si, trop occupés par notre vision anthropocentrée du monde, on était passés à côté, pendant des millénaires, de ce que se disent les animaux ? Vinciane Despret imagine que dans un futur indéterminé, des scientifiques ont découvert que les araignées, les fourmis, les wombats ou encore les poulpes ont mis au point des modes de communication insoupçonnés : en écrivant avec leur encre ou leurs phéromones, en construisant des structures architecturales ou en communiquant par vibrations.
Tout est à la fois fictif et très sourcé dans ce petit livre qui prend la forme de communications scientifiques ou d’échanges de mails entre chercheurs. L’idée est de passer par l’imagination pour s’autoriser toutes les approches dans notre rapport à l’animal : remettre en question les présupposés permet de poser de nouvelles réflexions. Le résultat est très stimulant.