Une digne suite ? Mouiiiii si comme moi on n'avait été comme moi que moyennement emballé par le premier volet.
On retrouve les trois protagonistes de De la Terre à la Lune confinés dans leur obus, en train d'observer la Lune sous un maximum d'angles. Vu l'intérêt que j'ai pour ces trois héros, j'ai évidemment été modérément emballé. La vision de la Lune par les contemporains de Jules Vernes est, elle, plus intéressante, et s'il est bien certain que je n'ai pas lu ce livre pour sa précision scientifique, j'ai apprécié la rigueur de l'auteur. Sur des bases évidemment bancales, il est parvenu à construire quelque chose de vraiment cohérent.
Enfin, presque, parce que visiblement l'auteur considère que l'accélération n'est pas une force (avant de me reprendre, est-ce que vous êtes sûrs de n'avoir jamais confondu poids et masse) dont les effets ne sont pas à prendre en compte sur l'anatomie humaine. Je ne sais pas si c'est une erreur de sa part où si, à la fin du dix-neuvième siècle, la question n'avait pas encore été soulevée ?
Mais ce n'est qu'un détail, ce qu'il faut voir c'est une œuvre de pédagogie véritablement bien menée ; un dialogue entre Barbicane et Ardan pour décrire la Lune, avec ponctuellement une intervention de Nicholl pour préciser des points. Ardan servant ici pour alléger l'atmosphère quand l'exposé est trop long ou difficile, il faut admettre que c'est réglé aux petits oignons.
Si seulement les protagonistes étaient intéressants, le roman souffre clairement des mêmes faiblesses que le précédent (protagonistes auxquels je ne peux m'identifier, imprécision scientifique) mais des mêmes forces - sa puissance d'évocation, et surtout, sa taille.