Ce livre n'aura jamais aussi bien porté son nom. L'histoire de Christine qui aurait été victime d'un accident de la circulation et qui se réveille d'un coma et d'une longue convalescence avec une petite particularité : chaque nuit, son cerveau vide sa mémoire de son contenu plus ou moins récent.
Dès lors et sur les bons conseils d'un psy chercheur providentiel, la narratrice n'a d'autre choix que de prendre des notes de ce dont sa vie quotidienne est faite et de ce dont son cerveau veut bien lui restituer par flahbacks interposés ou par des rappels de son entourage. A moins que ce cerveau ne fasse qu'affabuler et que les proches lui mentent. Ou pas. Puis chaque matin, redécouvrir sa vie ou ce que l'on croit qu'elle est.
Tout le ressort narratif du livre repose sur cet état de croyance/méfiance constant auquel on assiste, impuissant comme Christine livrée au bon vouloir de cette mémoire capricieuse et de ces proches qu'on croit sur quelques pages et qu'on ne croit plus sur les pages suivantes. La paranoïa constante.
Un thriller vraiment haletant ou on est tout aussi paumé que la narratrice, jusqu'au bout où l'on découvre, terrifié, la vérité. Premier roman de S. J. Watson, une excellente surprise que ce livre dont on n'a peu entendu parler et que je vous recommande vivement.