Continuer à lire pour connaître la fin, ne pas aimer la fin, et donc perdre son temps.
La situation de départ semblait prometteuse, bien que déjà-vue: une femme qui, chaque matin, se réveille sans savoir qui est l'homme à ses côtés, où elle se trouve, ni ce qu'elle a fait depuis sa jeunesse. Découvrant peu à peu des réponses, cherchant à creuser sa mémoire, quelques incohérences se glissent ça et là dans ce qu'elle apprend, et c'est là tout l'intrigue. Ce qui laisse place à un tas possibilités.
Oui mais voilà: c'est loooong. Horriblement long. C'est bien simple, pendant au moins la première moitié du livre, j'ai eu l'impression d'un infinie répétition, relisant ce qu'on sait déjà, ne sachant pas où on veut nous mener (ou plutôt nous le laissant apercevoir, ce n'est pas bien mieux). Ce n'est pas toujours un tort, si cela est fait dans le but de développer des personnages, de tendre un fil conducteur: seulement ici, le style est tellement répétitif (voire même pauvre parfois) que l'intrigue n'avance presque pas, on tourne en rond sans en voir la fin.
Bien forcée de lire ce livre en entier tout de même, puisqu'après tant de détours on veut connaître l'incroyable dénouement, dixit la quatrième de couverture. Ce n'est bien sur que mon avis, mais ça a été pour moi un pétard mouillé: non seulement on s'attend à quelque chose de ce genre, mais en plus c'est pour le coup raconté rapidement, sans trop d'efforts, laissant une impression de bâclé. Je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire, à être touchée par le personnage, à m'y attacher, à avoir de la compassion pour elle (je dirais même qu'elle m'a en quelque sorte agacée, c'est dire), car j'ai trouvé le style de l'auteur
redondant et peu travaillé (a faute à la traduction peut-être? Difficile à dire, comme souvent).
Franchement, y a-t-il plus décevant pour un lecteur que de voir la fin d'un bouquin retomber aussi platement que les longueurs qu'on a patiemment supporté?