Le prix Renaudot du cliché, qui est cette année sponsorisé par Polaroïd, a été attribué sans discussion inutile à Olivia de Lamberterire pour son livre Avec toutes mes sympathies (de rien) qui évoque la mort de son frère.
Recouvert d'une fine pellicule de tristesse, j'allume mon ordinateur...
C'est pour ce genre de phrase à la pellicule stylistique évidente que la marque Polaroïd a souhaité préciser que pour une pellicule de tristesse achetée une autre encore plus triste serait offerte.
Et pour bien comprendre la portée romanesque de cette oeuvre, que les spécialistes qualifieront d'auto-fiction mais le problème est ailleurs, nous souhaiterions vous proposer un autre exemple de la puissance littéraire de ce livre à travers cette autre phrase :
Changer de vue, à défaut de changer de vie...
Et ensuite celle-ci, qui fait déjà fureur chez les garagistes du désert de Gobi :
J'ai bossé jusqu'à plus soif...
Pourquoi pas continuer avec cette autre perle au style échevelé qui pourrait, pourquoi pas, servir de sujet principal lors du bac de philo :
Je suis presque heureuse d'avoir encore des poils pubiens...
Mais parce que je sens que vous en voulez encore, je vous propose cette autre sentence digne d'une poésie de Gérard de Nerval (quand il était ivre) :
Un matin froissé de papier de soie...
Et maintenant pour conclure, pourquoi ne pas profiter des qualités intrinsèques de la très chère Olivia de Lamberterire qui, ne l'oublions pas, est une critique littéraire très respectée, notamment pour son sens aigu de la synthèse, c'est-à-dire cette capacité d'exprimer en quelques mots ce que d'autres mettraient une vie à ne pas oser dire :
Les mauvais écrivains me bouffent la vie...
NB : toutes les phrases citées dans cette critique sont tirées du livre de madame de Lamberterire, si vous ne le croyez pas, et on peut aisément le comprendre, vous n'avez qu'à vérifier, mais franchement, on vous souhaite de nous croire sur parole...