Baguettes chinoises par boobsi
Après Vent d’Est vent d’Ouest, je poursuis ma découverte de la culture chinoise grâce à Baguettes chinoises.
Le livre prend place au début des années 2000. Pourtant, au fin fond des provinces chinoises, tout repose sur les garçons : les garçons représentent pour les familles des « poutres » qui peuvent soutenir la famille comme les poutres soutiennent le toit d’une maison tandis que les filles ne sont que des baguettes, frêles et jetables. Dans une famille chinoise, le désespoir est présent : les parents ont eu 6 enfants et ce ne sont que des filles ! Tellement déçu, le père n’a pas pris la peine de les prénommer. Elles s’appellent Un, Deux, Trois, Quatre, Cinq et Six, comme leur ordre d’arrivée dans la famille. Un beau jour, Trois décide de tenter sa chance en ville, à Nankin, afin de prouver à ses parents qu’elle aussi peut être une poutre. Elle travaille alors dans un restaurant. Quelques temps plus tard, ses sœurs Cinq et Six la rejoigne à Nankin.
Entre découverte du monde citadin, avec des voitures et des ordinateurs, l’adaptation n’est pas facile tous les jours pour ces trois chinoises de la campagne !
Inspirée par des femmes qu’elle a rencontrées, l’auteure livre avec Baguettes chinoises un roman intéressant sur l’occidentalisation de la Chine et surtout sur les différences de niveaux de vie entre les chinois des campagnes et les chinois des villes. Au début de ma lecture, je n’avais aucune idée que de telles différences existaient ! Les habitants des campagnes vivent en effet dans un dénuement total où les garçons occupent toujours la place centrale de la famille.
Les reproches que j’adresserai à Baguettes chinoises concernent l’écriture en elle-même. Celle-ci est un peu froide et clinique, m’empêchant de me sentir en empathie avec les héroïnes. Peut-être est-ce dû à la traduction ?
Baguettes chinoises est un roman intéressant pour comprendre la Chine d’aujourd’hui malgré quelques défauts d’écriture.